20 étudiants en robotique de l'université Paul Sabatier à Toulouse travaillent actuellement conjointement avec l'entreprise Altran pour mettre au point un drone qui permettra l'inspection aérienne des pylônes électriques partout en France.
Grâce à leur travail, on pourra peut-être bientôt économiser des milliers d'heures de vol en hélicoptère pour inspecter les 100 000 kilomètres de lignes électriques qui parcourent la France... 20 élèves ingénieurs de l'école toulousaine UPSSITECH, tous étudiants en robotique, travaillent depuis 6 mois sur un projet de recherche inédit : la création d'un système autonome pour inspecter les pylônes électriques.
Un drone pour remplacer les hélicoptères
Pour remplacer les inspections menées jusqu'à présent par l'escalade ou le survol des pylônes, les étudiants ont imaginé un drone dont ils pourront programmer la trajectoire. Ils l'élaborent en partenariat avec la société Altran, spécialisée dans les services d'ingénierie pour l'autromobile, l'aéronautique, le spatial ou encore le transport.Et pour mener à bien leur campagne de tests, ils utilisent pour l'instant un robot, nommé Tiago, et des pylônes miniaturisés.
"Comme on ne pouvait pas se permettre de faire des tests sur des pylônes avec des drones réels, on a été obligé de passer par Tiago" explique Pierrick Trilles, étudiant. "Il porte tous les capteurs qui seront embarqués sur le drone et on a utilisé un pylône en taille réduite pour faire nos tests."
"On va utiliser des algorithmes spécifiques pour reconnaître les nids sur les images au même titre que la rouille qui peut affaiblir le pylône" complète Philippe Loucopoulos, chef de projet de recherche chez Altran. "Les algorithmes peuvent déterminer, détecter ce genre de défaut".
Un projet interdisciplinaire
"Cela permet d'avoir un projet qui décloisonne totalement les disciplines, qui fait faire en même temps de la robotique, de l'intelligence artificielle, du traitement d'images et en même temps, de la planification de trajectoires et de la navigation" se réjouit de son côté Charlie Poorun, étudiant de l'UPSSITECH. "C'est vrai que dans nos cours, on a l'habitude qu'il y ait deux heures de navigation, 2 heures d'intelligence arttificielle et là, il n'y a plus d'horaire, on utilise toutes ces compétences d'un coup sur un seul projet."
Voir ici le reportage d'Emmanuel Wat et Eric Coorevits :