Le tribunal correctionnel de Toulouse a ordonné la fermeture immédiate de l'école coranique Al-Badr, le 15 décembre dernier et a condamné son directeur à six mois de prison avec sursis ainsi qu'à une interdiction d'exercer. Pourtant, l'école est toujours ouverte à Toulouse.
Un mois et demi après la décision du tribunal correctionnel de Toulouse qui a ordonné sa fermeture immédiate, l'école Al-Badr accueille toujours des enfants, dans le quartier du Mirail. Une équipe de France 3 Midi-Pyrénées en a compté 35, ce matin, de retour d'une sortie scolaire.
La police à la rencontre des parents
Selon le procureur de la république de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, tous les parents ne sont pas allés chercher le recommandé que les services de l'Education nationale leur a adressé dès le mois de juillet pour les informer que "l'école Al-Badr avait un enseignement qui n'était pas conforme au code de l'education". Il a donc décidé ce mardi matin "d'envoyer la police nationale accompagnée de la police municipale et du représentant de l'Education nationale à la rencontre des gens qui emmenaient leurs enfants à l'école" pour s'assurer "du fait que les parents étaient bien informés de la décision".Pour chacun des enfants encore scolarisé à l'école Al-Badr, "une solution a été proposée ou va l'être par l'Education nationale et les mairies concernées pour leur proposer des possibilités de scolarisation nouvelles", a par ailleurs précisé le Procureur.Une décision de justice a été prise. La loi doit être respectée." Pierre-Yves Couilleau
Le directeur de l'école condamné
Abdelfattah Rahhoui, le directeur de cette école confessionnelle hors-contrat ouverte en 2013 avait été jugé mi-novembre devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour "violences volontaires sur mineur", "ouverture d'un établissement scolaire sans autorisation" et "poursuite d'une activité scolaire malgré une mise en demeure de l'Education nationale". Convaincu que les écoles musulmanes sont actuellement particulièrement visées, il s'était alors défendu de toute radicalité. "Aujourd'hui on est le premier rempart contre le radicalisme et le fondamentalisme" avait-il déclaré en marge de l'audience. Il a été condamné le 15 décembre à 6 mois de prison avec sursis et interdiction de diriger un établissement scolaire. Le tribunal a également condamné l'association qui le gérait à 8000 euros d'amende.Vidéo : le reportage de France 3 Midi-Pyrénées
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