La ville rose doit beaucoup à son fleuve mais lui a aussi payé un lourd tribut... En 1875, les crues de la Garonne ont fait plus de 200 morts à Toulouse. Depuis, la ville s'est protégée mais vit encore sous la menace d'une montée brutale des eaux. 

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A Toulouse, des marques discrètes - des plaques, des échelles - témoignent de la crue la plus meurtrière de France...
Dans la nuit du 23 au 24 juin 1875, après plusieurs jours de pluies torrentielles, la Garonne sort de son lit pour atteindre le niveau historique de 8,62 mètres. 
Le fleuve envahit tout, principalement la rive gauche. Saint-Cyprien, quartier très populaire où les constructions sont modestes et fragiles, est particulièrement touché. Sous l'effet d'imbibition, 1 400 maisons s'effondrent. 209 personnes meurent sous les décombres.
Les ponts Saint-Michel et Empalot sont emportés. Le Pont Neuf résiste à la crue,et permet de maintenir la communication avec le faubourg Saint-Cyprien. La Garonne revient dans son lit la nuit suivante et les secours peuvent pénétrer le 25 juin au matin dans le faubourg Saint-Cyprien.

Après cette terrible catastrophe, la ville rose se protège. Erige des digues. Construit des portes de contention. Puis, plus tard, installe des stations de pompage.
Malgré tout, la Garonne reste un fleuve capricieux et il est plus que probable que cette crue centennale se reproduise un jour. 
Le bassin de la Garonne est un bassin à risques pour les inondations, compte-tenu de la provenance pyrénéenne du fleuve et des nombreux épisodes météorologiques (phénomènes cévenoles notamment) qui touchent cette région. 

Depuis 1875, la Garonne est bien sûr sous haute surveillance. 120 stations de mesure sur tout le territoire permettent une vigilance 24 heures sur 24. Les prévisionnistes de la division de la prévention des crues de la DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) analysent en permanence ces données et à la moindre montée des eaux alarmantes, met en place le dispositif d'alerte des populations. 

En Haute-Garonne, 467 des 589 communes du département sont concernées par une possible montée brutale des eaux.

Voir ici le reportage de Marie Martin et Denis Hémardinquer, de France 3 Midi-Pyrénées :

 

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