Pour faire face à l'extension de l'épidémie de Covid-19, les interventions non urgentes sont de plus en plus déprogrammées pour libérer des places au bénéfice des patients touchés par la forme grave de la maladie. Les professionnels de santé en appellent au sens des responsabilités de la population.
L'épidémie de Covid-19 ne tue pas seulement des malades atteints de la forme grave de la maladie : indirectement, par le report ou l'annulation d'interventions considérées comme "non urgentes", elle entraîne aussi le décès de patients atteints de cancers, maladies cardiaques ou autres pathologies.
C'est la faute au manque de place dans les services d'urgence et de réanimation, ou de personnels dans les blocs opératoires.
Réagir maintenant
Les professionnels de santé de la Haute-Garonne lancent donc un appel au sens des responsabilités de la population du département, avec ce slogan : "pour que chacun continue à être soigné, nous devons tous réagir maintenant !"Les chiffres sont éloquents :
- il y a eu autant d'hospitalisations, de cas graves et de décès à cause de la Covid-19, du 1er septembre au 26 octobre, que pendant toute la 1ère phase de l'épidémie au printemps dernier
- aujourd'hui en Occitanie, chaque malade contamine 1,2 personnes
- toutes les 3 semaines, le nombre de personnes hospitalisées, et de malades placés en service de réanimation, est multiplié par 2.
Il est vrai, en revanche, que les formes les plus graves de Covid-19 et par voie de conséquence les décès, sont principalement enregistrées chez les plus âgés.
Respecter les gestes barrières
Les professionnels de santé haut-garonnais tiennent à rappeler qu'une personne testée positive - même sans signes extérieurs de la maladie - peut se retrouver 15 jours plus tard hospitalisée en réanimation.Dans cet appel, ils soulignent que le manque de respect des gestes barrières risque d'entraîner un report toujours plus important "des interventions et des hospitalisations pour des patients atteints d'autres pathologies".
Arrêter la propagation
L'application de ces gestes barrières est donc non seulement indispensable pour se protéger - et protéger les autres - contre la propagation de l'épidémie de coronavirus en elle-même : elle peut représenter une question de vie ou de mort pour des milliers d'autres personnes, souffrant de pathologies aigües ou de longue durée.[#coronavirus]
— CHU de Toulouse (@CHUdeToulouse) October 23, 2020
On fait notre maximum. Mais aidez nous !
Respectez les mesures barrières dans la vie publique mais aussi dans l'espace privé, en famille ou entre amis.
Luttons ENSEMBLE contre ce satané #virus .
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Dans leur appel à la population, les professionnels de santé de la haute-Garonne détaillent ces gestes :
- le port du masque
- la désinfection et le lavage régulier des mains
- la distanciation physique d'au moins 1 mètre, notamment à l'occasion des pauses et pendant les repas
- l'aération régulière des espaces clos, qu'ils soient publics ou privés
- la limitation des interactions sociales en respectant la "règle des 6".
Personnels et équipements saturés
L'enjeu est à la fois simple et vital : "les hôpitaux et les cliniques travaillent chaque jour à mobiliser encore davantage de lits et d’équipes soignantes hospitalières, notamment dans les services de réanimation ; leurs capacités d’accueil sont étendues régulièrement, tout en se rapprochant jour après jour d’une capacité maximale".Il est nécessaire de réagir tout de suite avant d'avoir - sous la contrainte de la contagion - à trouver la réponse à la question : et après ?