Le Dal 31, la préfecture et la mairie se sont réunis aujourd'hui pour trouver des solutions pour les familles sans abris qui s'étaient réfugiées le 31 octobre dernier dans le gymnase du collège Saint-Sernin à Toulouse. 86 personnes sont toutes prises en charge dès ce soir.
Il n'y a plus de familles dans le gymnase Saint-Sernin de Toulouse. Ce jeudi soir, elles seront toutes relogées dans des hôtels ou des centres d'hébergement.
Une réunion tripartite avait lieu jeudi matin entre la Campagne Un Toit Pour Apprendre, la Préfecture et la Mairie. Elle a abouti à un engagement de prise en charge au cas par cas pour les 86 personnes qui occupaient le gymnase Saint-Sernin depuis le 31 octobre 2018.
86 sur 130, car certaines familles ont trouvé des solutions par elles-mêmes.
Cette mise à l'abri est différente selon les situations administratives : logements passerelles, hébergements d'urgence, places en dispositif de demandeurs d'asile.
Dans un communiqué, la préfecture annonce des mesures pour chacune d'entre elles :
- 6 personnes sont de nationalité française et une est titulaire d’un titre de séjour : elles seront prises en charge par la Mairie de Toulouse.
- 43 ont déposé une demande d’asile dont 8 avaient refusé la proposition d’hébergement en centre d’accueil des demandeurs d’asile qui leur avait été faite il y a plusieurs semaines. Ces 8 personnes seront accueillies dans le dispositif d’hébergement d’urgence.
- 25 pourront intégrer dès ce soir le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile géré par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Les 10 autres, qui relèvent de la procédure dite « Dublin », seront mises à l’abri avant leur transfert vers l’État membre de la communauté européenne responsable de l’examen de leur demande d’asile, conformément à la loi.
- Enfin, les 36 autres personnes ont sollicité la délivrance d’un titre de séjour ou sont en situation irrégulière sur le territoire français. Leur mise à l’abri sera assurée par l’État, dans l’attente de l’aboutissement des procédures engagées, dans un strict cadre légal et sous le contrôle du juge.
Les services de l’État ont travaillé avec ceux de la ville. Les familles avaient pris possession des lieux soutenues par le DAL, la FCPE et la ligue des droits de l'homme.