Manifesto, le festival des rencontres photographiques de Toulouse, a repris ses quartiers, place Saint-Pierre, depuis vendredi. Douze lauréats présentent leur travail dans ses fameux containers, exposés jusqu'au 28 septembre.
Chaque année, douze lauréats triés sur le volet présentent leur travail au public du festival de photographie de Toulouse, Manifesto. L'évenement a débuté vendredi 13 septembre, place Saint-Pierre.
Avec les rencontres d'Arles ou le Visa pour l'image de Perpignan, cette rencontre photographique avec des artistes contemporains s'impose peu à peu parmi les plus grands.
En 2019, un seul photographe toulousain fait parti des grands gagnants. David Siodos a parcouru les rues de sa ville pour nous offrir sa propre vision du monde de la rue.
"Moi, je viens ici en tant que visiteur depuis pas mal de temps, en plus je suis autodidacte, j’ai toujours rêvé de participer. Montrer ici mon travail, c’est une grosse fierté et beaucoup d’émotions."
Les violences faites aux femmes en question
À quelques mètres de là, des objets du quotidien. Un Fer à repasser, des ciseaux ou un marteau. Tous ces objets, autant de "preuves d'amour" photographiées par Camille Gharbi, sont associés à des dates et des prénoms. Tous sont des armes qui ont servi à commettre des feminicides.L'actualité est omniprésente dans le travail des artistes. "On a des sujets sur la pollution, sur la nature, sur les violences faites aux femmes, ça suit l’air du temps, décrypte Jean-François Daviaud, du festival Manifesto. Il y a quelques années, on avait beaucoup de sujets autour du genre. Là, la préoccupation de beaucoup de sujets, c’est l’état de la planète."La préoccupation de beaucoup d'artistes cette année, c'est l'état de la planète.
Louis Jammes et la folie des hommes
De Tchernobyl à Sarajevo en passant par la Tchétchénie et l'Irak, Louis Jammes sillonne le monde depuis plus de 30 ans. Dans son travail, l'invité d'honneur de cette édition 2019 livre un témoignage engagé."Mon sujet de prédilection, c'est plutôt la protection de l’enfance, le rapport au pouvoir. J’ai souvent été dans l’enfer, là où les abus de pouvoir sont le plus flagrants, c’est-à-dire la guerre. J’ai essayé de comprendre quelle folie pouvait habiter les gens au point que les guerres puissent exister, et qu’elles soient acceptées."
Le festival est gratuit. Il se poursuit jusqu'au 28 septembre.