Toulouse : deux gérants de société condamnés à 8 mois de prison avec sursis pour contrefaçon de logiciels Nintendo

Deux gérants de société dont un Toulousain, ont été condamné pour avoir commercialisé un logiciel de contrefaçon permettant de débloquer les consoles de jeux Nintendo. Ils écopent d'une peine de prison avec sursis et d'une amende.

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Deux gérants d'une société informatique de l'agglomération toulousaine étaient mis en cause dans une affaire de contrefaçon de logiciels par la firme nipponne Nintendo.
Ils sont soupçonnés d'avoir mis au point un dispositif permettant de débloquer les consoles de la marque et télécharger illégalement des jeux vidéo.
Le géant nippon du jeu vidéo avait porté plainte. 

Un délibéré équilibré et satisfaisant

Lors de l'audience de ce lundi 25 novembre au tribunal correctionnel de Toulouse, les prévenus ont écopé de 8 mois de prison avec sursis, respectivement 20.000 et 15.000 euros d'amende et 5.000 et 4.000 euros en réparation du préjudice moral de Nintendo.

Après de lourdes réquisitions, selon leur avocat, le délibéré du tribunal est plutôt équilibré et satisfaisant. Ses clients sont soulagés et vont pouvoir se concentrer sur leurs autres activités.

D'une simplicité enfantine

Une cartouche qui s'insère directement au programme de la mémoire Rom de l'appareil. Il suffit d'introduire cette carte, d'allumer et le jeu fonctionne.
Pour ce responsable de magasin de revente de jeux vidéo à Toulouse, pirater une console est un jeu d'enfant. Il constate qu'à chaque fois qu'un nouveau jeu est hacké, son chiffre d'affaires est directement touché.

Dès qu'une nouvelle console sort, les clients achètent des jeux, mais dès qu'elle est "crackée", ils n'achètent plus.

Les gamers, eux, font des économies. Un jeu vaut entre 50 et 70 euros à sa sortie. Ce dispositif de piratage leur permet donc de tester le jeu et vérifier s'il leur plait ou pas.
 


L'avocat toulousain des deux mis en cause plaide la bonne foi de ses clients.

Ils n'ont pas le sentiment d'avoir commis une infraction, ils ne commercialisent pas de jeux...ils fournissent juste un outil informatique destiné à contourner les moyens de protection et de faire tourner d'autres jeux...

La firme japonaise n'apprécie pas ces pratiques, qu'elle qualifie de frauduleuses et porte plainte contre les deux gérants. 
Le procédé nuirait directement à son image et impacterait ses ventes.

Le reportage de Stéphane Compan et Jean-Luc Pigneux :
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