Frappée en mai par une fermeture administrative de 3 mois pour des dysfonctionnements, la direction de l'établissement a finalement renoncé à demander la réouverture.
Toulouse compte désormais une crèche associative en moins. La direction de la crèche des "Petits Jardiniers" a décidé de ne pas demander la réouverture de l'établissement dans le quartier de Montaudran, fermée en mai dernier sur décision du préfet pour une durée de 3 mois pour des "dysfonctionnements" relevés par les services compétents en matière de petite enfance.
Un problème de subventions
Ces services du Conseil départemental devaient effectuer une visite de contrôle le 31 août dernier mais cette visite n'a pas eu lieu l'association gestionnaire de la crèche ayant informé le département de sa décision de ne pas rouvrir la structure. Un arrêté de fermeture de l'établissement doit être signé dans les jours qui viennent. Selon nos informations, la direction évoque le retrait des subventions de la ville de Toulouse qui l'empêche d'équilibrer ses comptes.Fermée depuis le 30 mai dernier
"Cette décision a été prise dans l’intérêt des enfants, considérant en particulier que la rotation continue et permanente des personnels ne permet pas aux enfants de bénéficier de l’encadrement stable et affectif qu’exige leur jeune âge", indiquait la préfecture de Haute-Garonne en mai dernier au sujet de la fermeture administrative temporaire. Il faut rappeler qu'aucun mauvais traitement sur les enfants n'a été signalé et que ces dysfonctionnements ne concernaient que l'organisation de l'établissement.La direction dénonce un acharnement et a déposé un recours
La décision de la direction de ne pas demander la réouverture de l'établissement est cependant surprenante. L'association, qui gère cette crèche (pour les 0 à 2 ans) et le jardin d'enfants voisin (pour les 2 à 4 ans, qui lui n'était pas concerné par cette fermeture), a toujours réfuté les accusations portées contre elle, indiquant être victime d'un "acharnement" orchestré selon elle par la mairie de Toulouse suspecte à ses yeux de vouloir "mettre la main sur l'établissement".Elle a déposé un recours en annulation de l'arrêté préfectoral devant le tribunal administratif.