Vendu 3.472.000€ en février 2022, le chef d'oeuvre oublié de Bernhard Strigel redécouvert à Toulouse (Haute-Garonne) vient d'être exposé chez son nouveau propriétaire : le Louvre Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis.
Restauré, "L’Ange thuriféraire vêtu d’une tunique jaune" de Bernhard Strigel (1520) a retrouvé une nouvelle jeunesse. Placé dans un nouveau cadre, ce chef-d'œuvre oublié s'offre aux regards des amateurs d'art. Non pas à Toulouse (Haute-Garonne), là où il a été découvert chez des particuliers, mais aux Émirats arabes unis, sur les murs du Louvre Abou Dhabi.
Le musée est le nouveau propriétaire de cette peinture d’un ange agenouillé, vêtu d’une tunique jaune, tenant entre ses mains un encensoir, aux ailes colorées de blanc et rouge, acheté à Toulouse, en février 2022, 3.472.000 €.
À la recherche de la pièce centrale du retable
Cette acquisition est des plus logiques. Le Louvre Abou Dhabi était déjà en possession du pendant de cette œuvre, "L’Ange à encensoir" acquis en 2009. Cette peinture a permis au cabinet d’experts Turquin et à Artpaugée d'identifier l'auteur du tableau toulousain : même sujet, mêmes dimensions, même style.
Les deux anges peints sont les parties d'un même retable. L’ensemble fut peint par Bernhard Strigel en 1520 pour l’église Notre-Dame de Memmingen. Les deux représentations se font désormais face avec l'espoir de retrouver peut-être un jour la dernière partie du retable, cet élément central peint encore aujourd'hui perdu.