La trêve hivernale interdit les expulsions locatives jusqu'au 31 mars prochain. Pourtant certains n'y échapperont pas : les squatters, entrés illégalement dans des logements. L'association Droit au Logement se mobilise à Toulouse et demande à la Préfecture de les laisser tranquilles pour l'hiver.
Entrée en vigueur le 1er novembre, la trêve hivernale est un soulagement pour de nombreuses familles en situation précaire. Les expulsions locatives sont en effet interdites jusqu'au 31 mars prochain. Mais cette trêve ne s'applique pas à tous le monde. Les squatters, entrés par effraction dans le logement qu'ils occupent peuvent être expulsés à tout moment. A Toulouse, l'association Droit au Logement (DAL) se mobilise pour dénoncer une augmentation des expulsions avant la trêve et les situations de mal logement. Lors d'un rassemblement, samedi, place du Capitole, le DAL a aussi demandé à la Préfecture de Haute-Garonne de laisser les squatters passer l'hiver dans leurs logements, faute d'hébergements d'urgence suffisants..Le reportage de Catherine André et Jean-Pierre Jauze:
La trêve hivernale
La trêve hivernale a été prolongée de 15 jours cette année par les sénateurs. Entrée en vigueur le 1er novembre, elle interdit jusqu'au31 mars les expulsions de locataires en défaut de paiement de leur loyer. Elle concerne aussi les fournisseurs d'énergie (gaz, électricité et eau). Pendant ces 5 mois, il leur est interdit de procéder à des coupures d'énergie pour facture impayée dès lors qu'ils s'agit de la résidence principale de leur client.