L'intersyndicale de l'opérateur de télécommunication SFR adresse une lettre ouverte aux candidats aux élections régionales pour les alerter sur le plan de restructuration prévu par la direction. Au total, 1.972 postes pourraient être supprimés en France, dont 80 à Toulouse.
L'intersyndicale Cfdt, Cftc et UNSa de l'opérateur de télécommunication SFR interpelle les candidats aux élections régionales dans l'entre deux tours pour les alerter sur un plan qui prévoit la suppression de près de 2.000 emplois sur le territoire national.
Une lettre ouverte a été adressée à l'ensemble des candidats sur toute la France, sauf aux finalistes du Rassemblement National.
En Occitanie, l'invitation à une rencontre est adressée à Carole Delga (PS) et Aurélien Pradié (LR), ce jeudi 24 juin sur le site de Toulouse.
Le plan de restructuration prévu par la direction de SFR porte sur la suppression de 1.568 postes chez SFR et de 404 postes supplémentaires dans les points de vente, soit un total de 1.972 suppressions sur l'ensemble du territoire.
80 postes menacés à Toulouse
Pour Stéphane Jourdain, un des représentants de l'UNSa au siège régional de Toulouse, l'inquiètude des salariés est réelle. 140 personnes travaillent sur ce site et c'est donc près de 40% de l'effectif qui pourrait disparaitre.
Les points de vente SFR pourraient également faire l'objet de suppressions d'une vingtaine de postes et conduire à la fermeture de boutiques en Occitanie.
L'intersyndicale demande à la direction de reprendre les négociations engagées depuis le mois de mars dernier et obtenir des engagements pour maintenir la pérennité du site et la continuité de l'emploi.
"Un plan incohérent"
Une logique de réduction de l'emploi qui s'inscrit dans la durée. Selon l'intersyndicale, les effectifs n'ont cessé de fondre chez SFR. Depuis le rachat par Numéricable (Altice) il y a 6 ans, les effectifs ont été presque divisés par deux.
Pourtant, l'entreprise n'est pas en péril et les résultats ont résisté à la crise sanitaire, précise les syndicats dans un communiqué. "Patrick Drahi, son principal actionnaire, vient par ailleurs d'annoncer un investissement de près de 2,5 milliards d'euros pour devenir l'actionnaire principal de l'opérateur historique britannique BT, alors que la situation économique de SFR est invoquée pour justifier des licenciements en France".
Dans le contexte économique, social et politique actuel, l'Intersyndicale juge ce plan "incohérent et dommageable, tant pour SFR que pour les intérêts de la France".
Un débrayage est prévu avec les salariés du siège et des points de vente SFR à partir de 11h30 et jusqu'à 15 heures, au siège régional de l'entreprise à Basso Cambo, 12 rue Paul Mesplé.