Les agents du Crous sont épuisés. Jeudi 20 octobre, ils se sont rassemblés devant le siège du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires de Toulouse (Haute-Garonne). Ces agents qui gèrent notamment la restauration des universités réclament plus de moyens face à l’augmentation du nombre de bénéficiaires.
Fatigue, manque de personnel, les agents du CROUS de Toulouse (Haute-Garonne) sont à bout. Jeudi 20 octobre, plusieurs d'entre eux ont manifesté devant le siège du Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires pour demander plus de moyens.
Conséquence de cette grève, la plupart des restaurants universitaires sont restés fermés, jeudi 20 octobre.
Des étudiants toujours plus nombreux
Au début de la crise sanitaire en mars 2020, le gouvernement avait instauré le repas à 1 euro dans les restaurants universitaires pour les étudiants boursiers et en situation de précarité. Cette mesure a été prolongée en juillet 2022. Résultat, avec l'inflation galopante, les étudiants sont de plus en plus nombreux à manger dans les restaurants gérés par le Crous.
La direction du Crous a comparé les chiffres de fréquentation des restaurants universitaires sur Toulouse à 1 an d’intervalle. Entre septembre 2021 et septembre 2022, 26% de repas supplémentaires ont été servis.
Des agents fatigués
Plus de repas et donc plus de travail pour les agents du CROUS. Ils sont 220 à travailler sur Toulouse. Aujourd'hui, ils demandent du renfort en CDI. La direction a bien tenté de proposer des contrats en CDD, mais les personnes recrutées à court et moyen terme ne renouvellent pas leur mission. Marie Odile Etane travaille depuis plus de 32 ans au CROUS de Toulouse. Elle n'a jamais vu ça.
"On n’en peut plus, on est fatigué. On a tout juste 15 minutes pour la pause déjeuner(…)Les étudiants voient bien que nous sommes épuisés. On est parfois un peu agressif". Une délégation a été reçue par la direction ce jeudi après-midi.