Les attentats qui ont frappé la France en janvier 2015 ont provoqué une hausse de près de 75 % des hospitalisations dues à des problèmes cardiaques à Toulouse, selon une étude de la clinique Pasteur.
Durant les trois jours des attentats de Paris, les 7, 8 et 9 janvier 2015, le nombre de patients hospitalisés au Centre de la douleur thoracique (CDT) de la clinique Pasteur a augmenté de près de 75% par rapport aux trois jours équivalents de 2014, indique une étude réalisée sous la férule du professeur Atul Patak, qui travaille à la clinique.
Les hospitalisations ont principalement concerné des infarctus du myocarde, des arythmies cardiaques symptomatiques ainsi que de l'insuffisance cardiaque. Les trois jours des attentats ont été marqués par un bond de 180%, par rapport à l'ensemble du mois de janvier, des infarctus du myocarde, traités au CDT, et de près de 90% pour les insuffisances cardiaques, précise l'analyse.
"Le stress émotionnel provoqué par ces trois jours d'horreur, surmédiatisés minute par minute dans toute la France, a été un facteur de risque cardiovasculaire même à des centaines de kilomètres du lieu des attentats", explique la Clinique Pasteur dans un communiqué.
"L'étude pense à croire que l'énorme couverture médiatique peut être la cause de l'apparition de douleurs de poitrine entraînant une hospitalisation pour des événements cardiovasculaires" et "souligne l'importance du stress comme facteur de risque de maladie cardiovasculaire", poursuit la clinique.
Voir ici le reportage de Karine Pellat et Jack Levé, de France 3 Midi-Pyrénées :