Le syndicat Force ouvrière (FO) de la police municipale de Toulouse a déposé un préavis de grève illimitée à partir de ce mardi 1er juin. Les policiers municipaux refusent l'allongement de leur temps de travail et exigent la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.
"C'est un ras-le-bol général". Le syndicat Force Ouvrière de la police municipale de Toulouse, en Haute-Garonne, a déposé un préavis de grève, effectif à partir de ce mardi 1er juin, pour une durée illimitée et qui concerne l'ensemble du personnel de la police munipale.
Les 337 policiers municipaux réclament la reconnaissance de la pénibilité de leur travail.
Une dérogation de la loi sur la refonte du travail refusée
"Nous demandons le système dérogatoire de la loi du 6 août 2019 pour l'ensemble de la direction de la police municipale", rapporte Nicolas Romero, délégué FO de la police municipale. Cette loi, votée en 2019, prévoit la généralisation des 35 heures dans la fonction publique, soit une durée de travail de 1.607 heures annuelles. "La loi précise que des dérogations peuvent être accordées selon le degré de pénibilité du travail. Mais suite à une réunion tenue ce lundi 31 mai, le directeur des services de la mairie de Toulouse nous a confirmé que le système dérogatoire ne sera pas appliquer", précise Nicolas Romero.
La mairie ne reconnaît visiblement pas la pénibilité de notre travail. Nous avons des horaires contraignants. On souhaite être reconnus...
Une mobilisation de 80% des effectifs est attendue.
"Un mois de juin riche en événements"
La grève prévue par les policiers municipaux intervient au moment où la vie reprend à Toulouse. "Avec l'ouverture des restaurants et des bars jusqu'à 23h en juin, puis les élections régionales et départementales, la préfecture a demandé un engagement plus important de la mairie et de la police municipale", rapporte le délégué syndical.
"On ne fait pas grève pour avoir plus d'avantages, mais simplement pour garder nos acquis", conclut Nicolas Romero.
Les discussions avec la mairie sont, selon Nicolas Romero, reportées à octobre. De son côté, le cabinet du maire affirme que le dialogue est toujours en cours et précise que "certains syndicats font le choix de ne pas y participer".
"La Mairie s'interroge quant aux revendications réelles du syndicat qui en est à l'initiative, ainsi que les méthodes employées. La réforme du temps de travail est imposée par la loi mais la Mairie s’est impliquée dans des échanges très réguliers avec les représentants du personnel."
La Mairie rappelle être "engagée dès le commencement à tenir compte des situations spécifiques liées aux métiers soumis à fortes pénibilités et contraintes horaires très particulières, comme c'est le cas pour certains agents de la Police Municipale".