Lors d'un petit-déjeuner avec quelques journalistes toulousains, avant sa participation à la clôture du congrès de l'association des régions de France (ARF), le premier ministre a balayé les sujets d'actualité de la région : réforme territoriale, insécurité à Toulouse, Baylet. Voici le verbatim.
"Je suis favorable à la vidéo-surveillance par pragmatisme" a indiqué ce matin Manuel Valls au sujet de la lutte contre la délinquance à Toulouse, lors d'un petit-déjeuner avec quelques journalistes toulousains, dont le rédacteur-en-chef de France 3 Midi-Pyrénées. Le Premier ministre s'exprimait sur tous les sujets avant son discours de clôture du 10ème congrès de l'association des régions de France (ARF) qui se tient à Toulouse. Petit tour de ses déclarations, classées par thème.Sur la réforme territoriale
"Cette réforme, on va la faire, on ne reculera pas" a dit le premier ministre. "Il y a trop longtemps que le pays attend ça". Il confirme au passage que les régions métropolitaines passeront de 22 actuellement à 12 (plus la Corse). Midi-Pyrénées sera bien "mariée" à Languedoc-Roussillon, mais Manuel Valls attend que le Parlement travaille sur le texte pour dessiner définitivement les contours des nouvelles régions. Un peu plus tard, devant les congressistes de l'ARF, le premier ministre a confirmé vouloir donner aux grandes régions "une compétence exclusive" sur le développement économique et l'aide aux PME. Il a également évoqué une "fiscalité autonome".En meeting mercredi à Toulouse, l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy avait annoncé vouloir supprimer cette nouvelle carte des régions dès que la droite reviendrait au pouvoir.
Sur la délinquance à Toulouse
Pour Manuel Valls, il y a deux sujets importants dans ce domaine à Toulouse :- les réseaux jihadistes : pour lui "la France n'a jamais été confrontée à un tel défi". 37 Français sont déjà morts en Syrie, selon lui. "Ces jeunes sont formés à la terreur et à l'horreur". Et Toulouse n'est pas épargnée, selon le premier ministre. "Il faut renforcer le renseignement et concentrer les efforts. Je m'y attèle avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve".
- le trafic d'armes et de drogue : "A Toulouse, certains quartiers sont gangrénés par la délinquance" a-t-il dit. Le premier ministre a prévu de rencontrer le maire UMP Jean-Luc Moudenc pour coordonner les moyens de la police nationale et de la police municipale. Et il apporte d'une certaine manière son soutien à la vidéo-surveillance que la nouvelle municipalité de droite veut développer en installant plus de 300 caméras : "Je suis favorable à la vidéo-surveillance, par pragmatisme, a-t-il déclaré. Je l'ai installé dans ma ville à Evry et la délinquance a baissé. La vidéo-surveillance ne règle pas tout mais c'est un outil dont on ne peut pas se passer". L'ancien maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, très défavorable à ce type de dispositif, appréciera. Manuel Valls qui a aussi rappelé que 400 à 500 postes de policiers et de gendarmes sont créés chaque année en France.