Toulouse : Médecins du Monde dénonce l’arrêt de soins pour des familles expulsées

Le 6 octobre 2021, la police évacuait un camp de Roms où vivait un groupe de 25 familles, 60 adultes et 20 enfants. Une expulsion dénoncée par l’association Médecins du Monde, qui s’inquiète pour la santé et le suivi des soins de cette population.

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L’association humanitaire Médecins du Monde est en colère et le fait savoir. Dans un communiqué publié le 8 octobre 2021, elle s’inquiète pour la santé de la communauté de Roms, expulsée deux jours plus tôt à Toulouse. Le campement était situé près de la déchetterie d’Atlanta, chemin de Gramont à Toulouse.

Cette évacuation, gérée par la préfecture de la Haute-Garonne, a été effectuée "à la demande des propriétaires des terrains illégalement occupés avec un soutien de la force publique", annonce-t-elle dans un communiqué. Pour les services de l’État, l'objectif était de mettre en sécurité les occupants du campement, qui "présentait un réel danger" car situé "le long des voies de chemin de fer." Les occupants ont bénéficié d’une prise en charge administrative et une proposition de mise à l’abri en hôtel a été effectuée. 

Un parcours de soins interrompu 

Selon Médecins du Monde, 25 familles soit 80 personnes étaient sur place. « Les conséquences immédiates sont la perte de leur abri et l’insécurité face aux aléas climatiques et à la violence sécuritaire ambiante. Mais les parcours scolaires et les parcours de soins sont aussi interrompus », dénonce aujourd'hui l’association caritative.

Médecins du Monde accompagnait en effet ces familles pour améliorer leur accès à la santé, avec comme objectif de réduire les taux de mortalité supérieurs à la moyenne de la population française. « Deux interventions chirurgicales essentielles prévues en octobre ne pourront pas avoir lieu, les nombreux suivis de maladies chroniques et les actions de santé materno-infantile en cours vont être interrompus » explique l'organisation.

500 personnes évacuées depuis juin 2021

Dans son communiqué, l’association humanitaire rappelle que les évacuations se sont multipliées depuis la fin de la trêve hivernale en juin 2021 : « Six campements ont été évacués et huit squats ont été expulsés. Ce sont au total, 500 personnes qui se sont retrouvées à la rue (dont une centaine d’enfants)  puisqu’il n’y a pas eu de solutions de relogement proposées (…) », souligne l’antenne Midi-Pyrénées de Médecins du Monde.   

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