Toulouse : la parole sur les agressions sexuelles au sein du PCF en Haute-Garonne se libère

Après les révélations concernant des accusations d'agressions sexuelles et de viols au sein du Parti communiste de Haute-Garonne, la parole commence à se libérer. Mathilde, adhérente au MJCF en 2016, témoigne sur les réseaux sociaux de l'agression sexuelle dont elle a été victime. 

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"Si je témoigne, c'est surtout pour appuyer l'initiative de changement au sein du MJCF. (...) il y a des agresssions sexuelles dans notre organisation et je rajouterai que les taire ne fera qu'aggraver la situation." Mathilde a donc décidé de raconter dans une publication de son compte Facebook ce qu'elle a subi en mars 2017 : son agression sexuelle par l'un de ses camarades.

Trop nombreuses caresses

Les faits se déroulent après une " nouvelle soirée trop arrosée de la JC". Ce soir là, Mathilde n'a pas le moral. Son camarade Julien (nom d'emprunt) décide de s'occuper d'elle et de la réconforter. "A ma connaissance, il n'avait jamais commis d'agression sexuelle, raconte-t-elle. Seulement entre filles, nous en parlions en disant "Julien lorsqu'il boit, il faut faire attention...
 
La suite, c'est elle qui en témoigne dans son texte"Il n'y a pas eu viol, il y a eu de trop nombreuses caresses (hanches, fesses, seins) et baisers non consentis ; le tout sous contrainte physique ; et malgré avoir répété, m'être débattue et fini par crier mon desaccord (si cette description donne un sentiment de courte durée, ce calvaire a duré une bonne partie de la nuit et toute la matinée...)".
 
Mathilde n'a pas souhaité déposer plainte, ni révéler le nom de son agresseur qui a été rapidemment écarté de la Jeunesse communiste de Haute-Garonne. Depuis cette agression, la militante politique n'a d'ailleurs plus recroisé sa route.
"Mon propre cas a été traité (dans la fédération Haute-Garonne) avec bienveillance malgré le manque de structure à l'époque, avant de souligner. Je tiens cependant à préciser que mon cas, personnel, ne doit en aucun cas faire oublier que bien d'autres camarades n'ont pas été écoutées comme je l'ai été,
qu'effectivement des agresseurs sont aussi couverts par d'autres membres
." 


La discipline militante

Un an après les faits, Mathilde reconnait que témoigner ne lui à pas été facile. "Lorsque j'en ai parlé à ma meilleure amie, je n'ai pas osé lui dire tout de suite que c'était un camarade de mon parti."

Car parler, c'est aller contre l'habitude de régler les problèmes en interne et nuire à l'image du parti.  "La discipline militante" avoue cette fille éduquée dans un milieu de gauche et militant.

 
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