Plusieurs stations-services à Toulouse manquent de carburant. Une pénurie d'essence liée à la mobilisation contre la réforme des retraites et au blocage de raffineries.
La situation est loin d'être alarmante mais plusieurs stations services à Toulouse et autour de la ville n'ont plus d'essence en raison du blocage de certaines raffineries lié à la mobilisation contre la réforme des retraites.
Cela concerne une quinzaine de stations selon la carte interactive du site mon essence.fr mais selon nos propres constatations des stations en pénurie depuis plusieurs jours ne sont pas répertoriées sur cette carte.
C'est le cas de cette station du groupe Total dans le centre ville de Toulouse. Habituellement livrée deux fois par semaine, il n'y a eu aucune livraison la semaine passée et il n'y a plus de carburant depuis jeudi. "Dès que vous en trouvez faites le plein, on ne sait pas quand nous serons livrés", nous a confié un salarié.
Pourtant, le président de l'Union française des industries pétrolières (UFIP), Francis Duseux se veut rassurant. Selon lui, l'approvisionnement des stations-service est "quasi normal" en France et "il n'y a pas de quoi s'inquiéter" même si la situation est localement plus tendue en région PACA, a-t-il assuré à l'AFP.
A la raffinerie de Lavéra (Bouches-du-Rhône), une unité est à l'arrêt depuis lundi et les autres suivront, selon la CGT. La direction se refuse pour sa part à tout commentaire.
Selon Total, des blocages d'expéditions "perlés" se poursuivent dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), qui continue toutefois de produire.
A Grandpuits (Seine-et-Marne), la production se poursuit mais à débit réduit et les grévistes ont voté la poursuite du blocage des expéditions. La direction devra décider "cette semaine" s'il faut arrêter ou non la production, a expliqué le porte-parole
du groupe pétrolier.
Le gouvernement a estimé lundi que "la situation ne donne donc lieu à aucune inquiétude" et demandé aux automobilistes d'éviter les pleins "de précaution".