Toulouse : policiers et gilets jaunes impuissants face au problème des casseurs ?

C'est le point noir des manifestations des gilets jaunes à Toulouse comme ailleurs. Des casseurs dégradent mobilier urbain et vitrines. Des gilets jaunes se sentent impuissants, la police a mis en place un groupe d'enquête spécial.

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Qui sont les casseurs ?
Difficile à dire. C’est souvent un terme fourre-tout : à Toulouse, "certains sont des gilets jaunes venus de départements voisins et qui se servent de ces manifestations comme exutoire parce que c’est plus facile de se défouler et de casser quand on est pas chez soi", nous explique une source policière mais ils sont de moins en moins nombreux dans ce cas de figure.

Il y a toujours en revanche au milieu des participants, des mouvements très politisés qui « animent » les manifestations, il y a moins de gens d’extrême droite qu’au début, il reste beaucoup d’extrémistes de l’ultra gauche, des anarchistes qui essayent de manipuler les manifestants, nous précise cette source policière.

Les images du saccage de la banque populaire ce samedi sont impressionnantes et interrogent. Une minorité de personnes s'attaque à la vitrine, d'autres filment, d'autres encore "encouragent" les casseurs en quelque sorte, aux cris de "Anti, Anti-capitalistes".

Toujours selon une source policière, on voit de plus en plus des violences entre gilets jaunes et extrémistes depuis 3 semaines environ,  des gens qui essayent de s’interposer devant les casseurs.

Depuis une semaine environ la police a mis en place un groupe d’enquête spécial pour identifier et interpeller les casseurs et leurs leaders. Samedi 12 janvier, 47 personnes ont été interpellées à Toulouse et parmi elles une trentaine sont considérées comme des casseurs. Samedi 19 janvier, une soixantaine de personnes ont été interpellées.

Différents objets sont saisis lors de ces manifestations : des mortiers trafiqués, des pics à glace, des marteaux, des boules de pétanque…

Lors de la manifestation de ce samedi 19 janvier à Toulouse, un journaliste indépendant a assisté à un début de bagarre entre manifestants. Un casseur venait de s'attaquer à une vitrine avec un marteau.
Pour les gilets jaunes les casseurs représentent égalemement un problème. Selon un manifestant toulousain de la première heure, les casseurs profitent des manifestations des gilets jaunes. "Ceux qui cassent sont dans l'action anti-capitaliste vraiment extrême (...) pour moi c'est pas des gilets jaunes. Souvent ils ont des tenues noires (...) les gens ont peur de s'interposer, c'est impossible d'empêcher ça."

"J'ai moi-même essayé de m'interposer lors d'une dégradation de feu tricolore mais je me suis retrouvé bien seul." 

"On a essayé de réfléchir à un service d'ordre, il y a des brassards jaunes, mais ils ne sont pas assez nombreux".

La commission des lois de l'assemblée nationale doit examiner cette semaine un projet de loi "anti-casseurs" dont certaines dispositions font déjà débat y compris au sein de la majorité gouvernementale.

 
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