Au lendemain d'une nouvelle manifestation qui a dégénéré, un Toulousain lance un appel à la constitution de Gilets Roses dans la ville rose pour éviter les débordements.
Alors que la mobilisation de samedi 19 janvier a battu tous les records à Toulouse depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, avec selon la préfecture 10 000 manifestants, des débordements ont eu lieu en fin de manifestation.
Ces incidents ont notamment donné lieu au saccage et au pillage de plusieurs agences bancaires, notamment rue Alsace Lorraine, dans la plus grande artère commerciale de la ville.
La façade du Capitole, monument historique, a également été dégradé, taguée et souillée par des jets de peinture.
Face à ses incidents à répétition, chaque samedi, un militant de gauche toulousain a lancé ce dimanche un appel à la création de ce qu'il nomme des "Gilets roses", en référence à Toulouse.
"Avant que nous soyons confrontés à un geste «d’autodéfense», explique Pierre Cardinale, et alors que les services de sécurité sont à bout, Toulouse doit réagir, d’où un appel pour la constitution de gilets roses".
Selon lui, "ces Gilets roses pourraient être constitués des services d'ordre des organisations syndicale, des partis politiques, des forces vives et pourraient protéger aussi bien le droit de manifester que le devoir de protéger notre ville".
Durant les manifestations dans les rues de Toulouse, les samedis, des Gilets jaunes tentent eux-mêmes d'empêcher les dégradations mais ils sont vite débordés.
L'idée de "Gilets roses", avant que ne se constituent des "milices d'autodéfense" contre les dégradations, pourrait séduire mais pas sûr que les Gilets jaunes acceptent d'être encadrés par les services d'ordre des syndicats et des partis politiques.