Gilets jaunes : 60 interpellations et 46 gardes à vue à Toulouse, des cas de violences policières signalés

Commencée dans le calme, la manifestation n'a connu ses premiers débordements qu'en fin d'après-midi. Selon la préfecture de Haute-Garonne, au moins 60 personnes ont été interpellées et 46 placées en garde à vue. Mais des cas de violences de la part de policiers circulent sur les réseaux sociaux.

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La manifestation des Gilets jaunes à Toulouse a réuni samedi 19 janvier au moins 10 000 personnes. La mobilisation s'est déroulée dans le calme jusqu'en fin d'après-midi où les premiers face-à-face ont eu lieu entre forces de l'ordre et manifestants. 
Aujourd'hui, les Toulousains constataient une nouvelle fois les dégâts. 
ReportageYaël Benamou avec Eric Foissac.

 
A 21 heures, un deuxième rendez-vous de mobilisation s'est tenu, allée François Verdier près du Monument aux morts. Durant toute une partie de la soirée, le centre-ville de Toulouse a vu se multiplier les dégradations de vitrines de banques ou de grandes enseignes américaines.
 


Les scènes d'interpellations ont été également nombreuses. Plusieurs d'entre-elles ont été diffusées sur les réseaux sociaux et exposant parfois des violences policières.

Comme cette vidéo qui montre un homme, rue de la Pomme à Toulouse, frappé à plusieurs reprises par les forces de l'ordre, malgré les suppliques de la jeune femme qui l'accompagne : 
 

Le contrechamp de cette interpellation, tournée par Gildas Malassinet-Tannou, démontre la violence de la police à l'encontre de l'homme interpellé (coup de bouclier et de pied dans le visage) mais aussi de sa compagne (projetée à terre, cheveux tirés en arrière).
 
Autre images, cette fois-ci sur la dalle du complexe commercial Saint Georges. Un vidéaste à roller suit un groupe de manifestants poursuivit par la police, notamment deux motos de voltigeurs qui lancent alors un projectile.
"Une grenade a été jetée sur moi, raconte l'auteur de la vidéo Gildas Malassinet-Tannou. Elle a atterri à 1 mètres de moi. La personne qui fuit (à l'image) était plus loin." Lorsque des policiers sont arrivés en face : "J'ai levé les bras et l'un d'entre-eux a tapé dans ma caméra avec une matraque. Puis j'étais soulevé de terre et déposé quelques mètres plus loin. Sans violence particulière. J'ai eu de la chance. Je ne suis pas tombé sur la BAC. Juste après mon interpellation j'ai discuté avec un manifestant qui, au cours de cette intervention de la police, s'est fait casser les dents à coups de matraque."

A 17 heures, la préfecture de Haute-Garonne évoquait 14 interpellations et 5 blessés légers. Trois heures plus tard, ce chiffre grimpait à 40 personnes "pour des dégradations ou des violences à l’encontre des forces de l’ordre." Ce matin, nouveau bilan : les services de l'Etat compte 60 interpellés et 46 gardes à vue
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