Toulouse : près d'une tonne de coquilles d'huîtres récupérées durant les fêtes par une start-up afin d'être recyclées

L'opération "Je recycle mes coquilles" lancée par la start-up de Toulouse, Providentiel Coquillages, se termine le 5 janvier. Mais l'expérimentation est déjà une réussite. Près d'une tonne de coquilles ont été récupérées chez des poissonneries partenaires pour être recyclées. L'entreprise toulousaine espère prolonger l'essai.

La poubelle installée devant le restaurant de fruits de mer, Chez Jeannot, à Toulouse est remplie à ras-bord de coquilles vides d'huîtres et de coquilles Saint-Jacques. Depuis le 24 décembre, trois autres bacs identiques, également bondés, ont été installés dans trois poissonneries toulousaines. Tous participent à l'opération "Je recycle mes coquilles" organisée par l'entreprise Providentiel Coquillages. "Nous avons déjà récolté près d'une tonne de ces coquilles" se réjouit le fondateur de l’entreprise, Daniel Moukoko.

En nouant un partenariat avec ces commerces, la société toulousaine a souhaité inciter les consommateurs à ne pas jeter les restes de leurs fruits de mer. "L'huître n'est pas qu'une coquille, mais aussi une richesse car elle peut être recyclée." Et en France, seuls 5 % des 150 000 tonnes annuelles de coquilles le sont.

Traitement des eaux, cosmétiques, alimentation...

Providentiel Coquillages en a fait sa spécialité : redonner une seconde vie aux coquilles d'huître pour le paillage des jardins, le traitement des eaux, pour les cosmétiques, comme engrais ou comme alimentation pour les poules et poulets.

Justement, c'est en voyant un membre de sa famille nourrir des poules avec des coquilles d’huîtres concassées que Daniel Moukoko a eu l'idée de créer son entreprise en 2017. "C'est un produit biosourcé et biodégradable très utile notamment pour se substituer à des produits issus du pétrole."

En décidant de lancer son opération en plein pic de consommation de ce produit, l'entrepreneur a fait le pari que les consommateurs feraient l'effort de ramener leurs déchets.

Développer l'initiative toute l'année

"Développer ce type de pratiques, c'est aussi une façon de faire des économies dans les collectivités. Entre le coût du transport et celui de l'enfouissement qui se monte à 100-120 euros par tonne, tout le monde y gagne."

Depuis son lancement, Providentiel Coquillages peine à se créer un véritable chiffre d'affaires, mais cette expérimentation pourrait ouvrir de nouveaux partenariats, notamment avec des collectivités. Avec un objectif : généraliser la collecte des coquilles d'huîtres tout au long de l'année et pas seulement durant les fêtes.