Une partie des agents de la collecte des déchets de Toulouse Métropole est en grève. Un mouvement de protestation lié à la fin d'une pratique appelée le "fini-parti". Les poubelles s'entassent dans certaines rues. Les négociations sont au point mort.
Les poubelles s’entassent dans certaines rues de Toulouse et des communes de la Métropole. Et cela tombe plutôt mal avec les repas de fêtes du Nouvel An qui engendrent une quantité importante de déchets.
La fin du "fini-parti"
Le ramassage des containers se fait partiellement en raison d’un mouvement de grève. Les éboueurs protestent depuis plusieurs semaines contre la fin du "fini-parti". Une pratique qui leur permettait de terminer leur journée dès que leur tournée était faite.
La municipalité a écrit aux Toulousains pour expliquer la situation. Dans ce courrier, elle rappelle que c’est la loi du 6 août 2019 sur la transformation de la fonction publique qui impose aux collectivités d’appliquer les 35 heures à tous les agents. C’est donc pour cette raison que Toulouse Métropole a décidé de mettre un terme au "fini-parti". "Une habitude non réglementaire qui date d’une quarantaine d’années", précise la Mairie.
Selon Toulouse Métropole, la fin de cette pratique "garantira une meilleure qualité de service et préservera la sécurité des agents qui seront moins pressés lors des ramassages".
Des négociations au point mort
Pour les salariés, l’objectif est de trouver un moyen de compenser la fin de cet avantage. Mais les négociations sont au point mort. Il n'y a pas eu de contact entre les deux parties depuis le 21 décembre.
Les syndicats des agents de collecte demandent que l'on applique un taux de pénibilité sur leurs heures de travail de l'ordre de 15%, soit l'équivalent de 30 jours dits de sujétion. Autrement dit une diminution du temps de travail annuel pour tenir compte des difficultés du métier.
Des dépôts bloqués ?
Selon la Métropole sur 250 agents, entre 80 et 100 personnes sont en grève, soit environ 40 % du personnel. L'intersyndicale des agents de collecte parle, elle, de 80% à 90 % de grévistes. Les syndicats se sont réunis ce lundi 3 janvier en fin de matinée pour décider de la suite à donner au mouvement. Les salariés sont en colère. "Ils se sentent insultés", explique Benoit Fontenilles de l'intersyndicale. Ils pourraient passer à l'action et bloquer des dépôts empêchant toute entrée ou sortie de camions-poubelles. Les syndicats demandent une nouvelle réunion de négociation mardi 4 janvier dans la matinée.
Environ 60% des tournées ne sont pas faites ou sont faites partiellement. La Métropole fait appel de manière très ponctuelle à une société privée pour ramasser les poubelles dans les rues où les déchets s'entassent de manière importante.
Sur le site internet de la Métropole, il est conseillé aux habitants de ne pas sortir les poubelles pendant la durée du conflit. Les citoyens sont également invités à diminuer leur production de déchets.