«Oxibox», une entreprise toulousaine aide les sociétés et les collectivités locales à lutter contre les cyberattaques. La commune de Saint-Jory, en Haute-Garonne, a adopté ce système il y a déjà un an et demi.
Les attaques informatiques se multiplient ces derniers mois et notamment contre les collectivités locales. L’entreprise toulousaine « Oxibox » accompagne depuis un an et demi la commune de Saint-Jory, en Haute-Garonne, qui a subi il y a plus de 5 ans une cyberattaque : « c’est via notre imprimante que nous avons eu cette attaque. Il y a quelques mois, le serveur de la bibliothèque municipale a complètement planté. Nous n’avons pas eu de bibliothèque pendant un mois », se souvient Thierry Fourcassier, le maire de Saint-Jory.
D’après lui, les attaques informatiques ne se sont pas uniquement déroulées dans son village : « il y a d’autres communes de la métropole toulousaine qui sont concernées, ça n’arrive pas qu’aux autres, il vaut mieux prévenir que guérir », ajoute-t-il.
Pour François Esnol-Feugeas, président et fondateur d’Oxibox, « les TPE et PME sont les moins bien équipées et ne savent pas quoi faire quand la cyberattaque survient. Elles n'ont aucun moyen pour y remédier »
La société installée en région parisienne qui emploie 18 salariés, aide ainsi les petites entreprises, les plus touchées par ce phénomène à lutter contre les attaques informatiques. « ça n’arrive pas qu’aux grands groupes ou grandes entreprises », fait remarquer Léa Florès, assistante commerciale.
On est un service public, on ne peut pas être paralysés par une attaque informatique.
Un coffre-fort dans le système informatique
Le système fonctionne sur le principe de la sauvegarde et s’adapte au volume des données à protéger. « Un agent prévient la société ou la collectivité, les supports techniques font le nécessaire, le moindre problème est détecté avant toute attaque », explique Léa Florès. Les données de la société sont donc protégées dans une sorte d’enclave. Le hacker n’a donc accès à aucune donnée de l’entreprise, c'est « une sorte de coffre-fort dans le système informatique de l’entreprise », ajoute la jeune femme.
Avec la crise, aujourd’hui personne n’est à l’abri de se faire attaquer.
Cette carte disponible sur le site internet de l’entreprise Oxibox montre le nombre de collectivités locales victimes d'attaques informatiques en France.
Carte de France des cyberattaques des services publics et des hôpitaux.
Le coût d’une attaque informatique peut aller jusqu’à 1 million d’euros
Selon l’ANSI, l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques, les attaques informatiques ont augmenté, l'année dernière de plus de 250%. Pour François Esnol-Feugeas, fondateur d’Oxibox, « cette hausse ne signifie pas pour autant une explosion des attaques. »
Imprimante, clé USB, les attaques peuvent venir de partout. Les entreprises sont donc de plus en plus nombreuses à s’équiper, le « coût d’une cyberattaque peut aller jusqu’à 1 million d’euros », précise François Esnol-Feugeas. Pour obtenir le dispositif de protection de cette société, les entreprises et collectivités déboursent en moyenne entre 500 et 600 euros par an.
Le risque 0 n’existe pas. Mais avec notre système, l'attaque n’a pas de conséquence dans la vie de l'entreprise.
Le 29 juin, les septièmes rencontres de la cybersécurité en Occitanie sont organisées à Toulouse par le magazine Touléco pour sensibiliser les entreprises à cette menace du XXIe siècle.