Toulouse est la ville de France la plus attractive en matière de démographie. Mais quels sont réellement les chiffres du solde migratoire ? Qui sont ces nouveaux arrivants ? Sont-ils là par choix ? Et y a-t-il un profil-type de néo-Toulousains ?
Quels chiffres ?
On brandit souvent le chiffre de 15 000 nouveaux arrivants chaque année : des données qu'il convient d'examiner de près voire de relativiser. En fait, ce sont 30 000 personnes qui arrivent chaque année. Et 23 000 qui quittent l'aire urbaine de Toulouse dans le même temps. Le solde migratoire est donc de 7000 habitants supplémentaires par an.Quel profil ?
Qui sont ces nouveaux arrivants ? Sont-ils là par choix ? Et y a-t-il un profil-type de néo-Toulousains ? Là encore, les clichés ont la vie dure mais en fait, ce ne sont pas seulement des ingénieurs en aéronautique qui posent leurs valises dans la ville rose. Contrairement aux idées reçues, ce sont les classes intermédiaires qui sont les plus nombreux avec les cadres et professions intellectuelles supérieures (soit 10 000 par an). Mais il y a à peu près autant d'employés.Viennent ensuite les étudiants et les élèves, dont ceux entraînés par la migration de leurs parents (1/4 environ). Il n'y a en revanche que peu de retraités ou personnes âgées.
Comment répondre à ce défi de mobilité ?
Côté logement, Toulouse est sereine : elle peut accueillir ces nouveaux habitants, la construction ayant été très active ces dernières années. A ce sujet, Toulouse est aussi la ville où les propriétaires investissent le plus.Ce qui coince, c'est plutôt les infrastructures : crèches, écoles, équipements sportifs… Par exemple, Toulouse accueille cette année 1300 écoliers supplémentaires.
Et comme la courbe n'est pas près de s'inverser, Toulouse a plutôt intérêt à booster ses investissement.
EN VIDEO / le reportage de Marie Martin et Virginie Beaulieu
Ce dossier est diffusé ce mercredi 2 septembre dans la page "Toulouse Métropole" du 19/20 à 19h17, avec les éclairages du géographe Robert Marconis.