Tracteurs au centre-ville de Toulouse : 150 agriculteurs "obligés d'employer la manière forte" face à la nouvelle PAC

La raison de la colère de ces agriculteurs : le passage de 25% à 37% de la "dérogation argile". Selon eux, cette nouvelle disposition de la Politique agricole commune reviendrait à une augmentation des charges d'exploitation.

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Des tracteurs en plein centre-ville de Toulouse, l'image est saisissante. Mais les agriculteurs de Haute-Garonne ne se sont pas déplacés devant la cité administrative pour faire du tourisme. Ce matin, des convois sont partis au départ de Villefranche-de-Lauragais, Muret, Pibrac, Lanta et Gragnague.

Obligés d'employer "la manière forte"

Thomas Klunker, co-secrétaire général des Jeunes Agriculteurs 31 était au départ de ce dernier convoi. "Depuis l'automne, on a échangé plusieurs fois avec la DRAF (Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt) pour leur faire part de nos revendications, annonce ce dernier. Sans réponse concrète de leur part, on est obligés d'utiliser la manière forte".

La manière forte, la voilà donc. Plus de 150 agriculteurs et une soixantaine de tracteurs manifestent leur mécontentement concernant la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) et plus particulièrement la nouvelle dérogation argile. 

De nouvelles charges

"Cela va passer de 25% à 37%, expose un agriculteur du Lauragais. En Haute-Garonne, les 3/4 des terres sont en zone vulnérable, on a donc des contraintes à respecter. Heureusement, on a une dérogation argile. C'est à dire que, quand on a des terres à plus de 25% d'argile on peut travailler les terres à partir du 1er octobre. Si ça passe à 37%, comme le veut le ministère de l'Environnement, cette dérogation ne concernera plus que 20.000 agriculteurs contre 110.000 à l'heure actuelle".

De fait, les charges d'exploitation seraient plus élevées pour les agriculteurs. "On ne pourrait plus autant travailler les sols, explique Thomas Klunker. Cela deviendrait très coûteux pour nous, surtout à une période où l'on fait déjà beaucoup d'efforts financiers"

Un échange est prévu à 11h, ce mardi, avec des représentants de la DRAF (Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt).

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