Augmenter les effectifs de policiers et de magistrats dans la ville rose, c’était l’une des promesses du Premier ministre. Trois mois après avoir signé à Toulouse avec Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, "un contrat de sécurité intégré », les premiers renforts arrivent.
Ce "contrat de sécurité intégré" a été signé le 9 octobre dernier à Toulouse entre l’Etat et la ville, une première en France. Le Premier ministre avait alors promis des moyens humains supplémentaires pour la police et la justice à Toulouse, notamment pour faire face à la montée des violences dans la ville rose. Dans un communiqué de presse, la préfecture de l'Occitanie et de la Haute-Garonne précise que des premiers signes de renfort se manifestent avec 1'arrivée de treize policiers nationaux au sein des effectifs toulousains et la création de 24 postes au tribunal.
Pour le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne :
Les renforts en personnels de sécurité et de justice constituent la première réalisation des engagements pris par l’État dans le contrat de sécurité intégrée. Nous poursuivons sans relâche notre action en faveur de la sécurité des habitants.
Treize policiers et 24 postes créés au tribunal : un début
Concernant la lutte contre la délinquance, outre les policiers affectés en remplacements de départs à la retraite et mutations courantes, treize premiers policiers nationaux supplémentaires sur les 111 attendus d'ici à la fin 2021, sont venus renforcer le 30 décembre 2020 les effectifs à Toulouse. Les policiers municipaux ont d’ores et déjà été renforcés, cette action se poursuivra.
"Je suis heureux de voir qu’après les paroles et les signatures, les actes suivent. Je salue la réactivité de l’Etat sur ce sujet qui est capital. Dans le continuum, je le redis, ces renforts sont nécessaires. Et ce n’est qu’à cette condition que nous serons au rendez-vous du besoin de renfort de la chaîne de la sécurité à Toulouse au service de la tranquillité de tous les Toulousains", a déclaré le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc.
Dans le cadre d’une justice pénale de proximité, l’État s’est notamment engagé à renforcer les effectifs au sein du tribunal judiciaire de Toulouse. Ainsi, 19 postes contractuels et cinq postes de délégués du procureur ont-ils été créés et les recrutements sont finalisés.
Pour Dominique Alzéari, procureur de la République de Toulouse :
"La justice pénale de proximité doit s’incarner avec diligence et efficacité, comme un axe majeur de l’action judiciaire".
Concernant la politique de la ville et l’éducation, des dispositifs de signalement et d’alerte en cas d’agression ou incivilité contre un représentants de l’autorité publique, professeur ou personnel de l’éducation nationale ont été accrus.
"Je me félicite de la mobilisation des services académiques en liaison étroite avec l’ensemble des services de l’Etat et de la Métropole de Toulouse afin de créer les conditions d’un climat scolaire serein au bénéfice de l’ensemble de la communauté éducative. Ainsi, chaque agression, chaque incivilité doit être signalée. Il ne saurait être transigé avec ce principe, a fortiori si ces actes sont dirigés contre un représentant de l'autorité publique, qu'il soit professeur ou personnel de l'éducation nationale", s'est exprimé, Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse.