Un principal-adjoint menacé par le frère d'une élève dépose plainte, l'affectation de la jeune fille à l'origine des tensions

Au collège Voltaire de Colomiers (Haute-Garonne), le frère d'une élève a menacé le principal-adjoint de l'établissement à la rentrée, sa sœur n'ayant pas eu d'affectation au lycée. Un comportement condamné, mais qui illustre les difficultés d'affectation pour des centaines d'élèves, notamment vers les lycées professionnels.

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La nouvelle n'était ni connue des parents d'élèves, ni de l'un des principaux syndicats d'enseignants de la Haute-Garonne. Il y a quelques jours, des rumeurs circulaient sur un incident autour de l'abaya au collège Voltaire de Colomiers (Haute-Garonne). Le frère d'une élève aurait menacé le principal-adjoint de l'établissement. Une information partiellement fausse. 

Un incident condamné mais révélateur d'un réel problème d'affectation pour un syndicat

Finalement, selon les informations de France 3 Occitanie, la menace est réelle mais fait suite au mécontentement de cet individu à propos de l’affectation post 3e de sa sœur. Le principal-adjoint a déposé plainte, finalement classée sans suite. Informé, le recteur de l’académie de Toulouse "a tenu à échanger avec le principal-adjoint dès qu’il a eu connaissance de ce fait pour l’assurer de son soutien et de celui de l’institution" nous indiquait le Rectorat de Toulouse.  

Contactée, la FCPE du collège n'a pas du tout eu vent de l'incident. "C'est la première fois que j'entends ce genre de menace" reconnaît Cécile Mathias, représentante de la fédération pour ce collège. "Cela arrive que l'affectation pose souci. Une année, j'ai entendu que certains n'avaient pas eu le lycée de leur choix."

Pierre Priouret, secrétaire général du SNES-FSU Toulouse, n'était pas au courant non plus de ces menaces. Il les condamne, et les qualifie de "réactions violentes et choquantes" tout en faisant état d'un réel souci d'affectation vers le lycée.

"Pas la faute de l'encadrement"

"En juin, plus de 800 élèves n'avaient pas d'affectation. Cela s'est rétabli depuis mais des élèves n'avaient pas encore d'affectations à la rentrée ou des affectaitons qui ne leur plaisaient pas. C'est un sujet de crispation chez les parents d'élèves qui sont dans l'incompréhension" déplore-t-il. 

Le secteur en tension se situe en lycées professionnels, où "il n'y a pas assez de places pour les vœux des familles" selon le syndicaliste. "Même s'il calcule au plus juste, le Rectorat n'a pas les moyens ou ne se donnent pas les moyens" pour répondre aux demandes des élèves sans affectation. "On demande des ouvertures des classes" rappelle pourtant Pierre Priouret.

Depuis plusieurs années, les affectations s'effectuent en ligne, "la machine administrative" comme le qualifie Pierre Priouret. Selon lui, les encadrements des collèges n'ont aucune responsabilité dans les affectations de chacun. "Ce principal-adjoint n'y est pour rien" martèle-t-il.  

Après l'incident au collège Voltaire, "un entretien, lié à l'orientation de l'élève a eu lieu le jeudi 21 septembre en présence de l'élève accompagnée de sa mère" conclut le Rectorat. Sans pour autant sortir des dizaines d'autres élèves de l'impasse. 

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