Gilles Cistac, avocat et universitaire franco-mozambicain a été tué par balles mardi matin en plein centre-ville de Maputo, la capitale du Mozambique.
C'est en pleine rue, à la sortie d'un café que l'avocat a été abattu. Ses agresseurs ont tiré depuis un véhicule. L'avocat a été mortellement atteint en pleine poitrine.
Selon un message publié par nos confrères du Monde.fr, Gilles Sestac, originaire de Toulouse, dans le sud de la France, âgé de 54 ans, était aussi un enseignant réputé de la principale université du pays. Il vivait et travaillait au Mozambique depuis 1993 où il était devenu l’un des rares experts en droit constitutionnel. Il collaborait régulièrement au journal indépendant Canal de Moçambique.
Un assassinat politique
Depuis plusieurs mois, des médias pro gouvernementaux l'accusaient de faire le jeu de l'opposition au gouvernement de Filipe Nyusi, le président du Mozambique élu en octobre 2014.Les assassinats politiques ne sont pas monnaie courante au Mozambique. Le dernier en date, celui du journaliste Carlos Cardoso en novembre 2000, avait traumatisé la classe médiatique, qui jouit néanmoins d’une relative liberté d’expression dans le pays. En 2014, l’économiste de renom Carlos Castel Branco a pourtant été poursuivi en diffamation pour avoir publié un texte sur sa page Facebook critiquant ouvertement le président d’alors, Armando Guebuza.
« L’intention de cet assassinat est d’envoyer un message à tous ceux qui sont comme lui », témoignait hier soir Erik Charas, le directeur du journal d’opposition A Verdade
Vidéo : le reportage de Cécile Fréchinos et Eric Coorevits