28 km à vélo pour sauver les résistants : l’histoire du maquis de Campels

La France célèbre cette année les 80 ans de la Libération. Après celles du débarquement, les commémorations se multiplient en France pour honorer, notamment, la mémoire des résistants. En Haute-Garonne, une employée de poste sauva le maquis de Campels par sa course nocturne à vélo. Un sentier de mémoire vient d’être inauguré là où se trouvait le maquis de Campels.

80 ans plus tôt, en juillet 44, l’heure de la Libération approche. Au pied des Pyrénées, des résistants du maquis de Campels tendent une embuscade à l’armée allemande. Aucun mort n’est à déplorer chez les maquisards mais plusieurs dans les rangs de l’occupant.

Sauvés par une employée de poste

Une victoire acquise grâce à une jeune employée de poste de Montréjeau (Haute-Garonne), Denise Cazes. Au cours d’une journée de travail, elle intercepte un message des Allemands dans lequel ils préparent l’attaque du maquis de Campels. Fille et petite-fille de résistant, elle comprend immédiatement l’importance de l’information.

A la nuit tombée, elle se rend à vélo à Aspet (28 km plus loin) prévenir son père. Ensemble, ils montent prévenir les maquisards à Campels, il est 4h du matin, le maquis est sauvé. “C’était dans nos principes de travailler pour retrouver la liberté”, explique Pierre Save, son fils. “Elle ne s’est jamais considérée comme une héroïne, elle trouvait ça normal, comme le faisaient son père et son grand-père.”

Une plaque et un sentier de mémoire

80 ans plus tard, un sentier de mémoire retraçant son aventure et celles des maquisards de Campels est inauguré. “Ca m’émeut, et je suis très fier qu’on commémore ces moments”, confie Pierre Save. “A l’heure actuelle, je crois que nous avons perdu toutes ces valeurs.”  

Parachutages, granges incendiées… des panneaux explicatifs sur chaque point stratégique retracent désormais l’histoire de resistance du village d’Arbon où était situé le maquis. “Les gens aiment venir à Campels et profiter des chemins de randonnée”, explique le maire, André Esparbes. “Nous voulons qu’ils se souviennent lorsqu’ils viennent ici car il ne faut pas oublier ceux qui se sont battus pour nous.”

Un peu plus loin, à Saint-Bertrand de Comminges, personne n’a oublié les maquisards de 44, ni l’un de leurs alliés américains venu secrètement établir un poste de commandant dans une maison du village. La commune vient d’inaugurer une plaque sur cette maison, retraçant cette histoire.

Les historiens estiment à plus de 100 000, le nombre de maquis en France en 1944. 80 ans après, des Français font toujours de la résistance pour qu’ils ne soient pas oubliés.

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