La commune de Toulouse (Haute-Garonne) tente de rafraîchir les rues du centre-ville en les végétalisant, mais doit composer avec le paysage urbain. Dans une artère commerçante, le projet de rénovation touche à sa fin et comporte au final peu de verdure, pour ne pas entacher notamment la vue sur la Cathédrale Saint-Etienne, monument historique.
Rue de Croix Baragnon, à Toulouse (Haute-Garonne), les travaux de réfection touchent à leur fin. L'idée : rendre les lieux plus frais, dans un centre-ville qui manque de végétaux. Un ravalement de façade bienvenu et pourtant... On constate peu de verdure. Pour certains commerçants, c'est insuffisant. Ils redoutent une perte d'activité.
Édouard Dorise est l'un d'entre eux. Devant les quelques plantes en pot, il avoue : "Je pense que ça a un impact léger sur la chaleur. C'est plus joli, plus naturel, mais plus il y aura de végétaux et mieux ce sera." De son côté, Thierry Marquier, autre commerçant de l'artère, assure que la végétalisation "manque dans le centre de Toulouse". Pas seulement pour rafraîchir, mais aussi "à un niveau décoratif et ornemental, pour mettre en valeur les façades de la ville".
Des arbres seront plantés
La mairie de Toulouse n'a pas choisi cette trop faible végétalisation : le problème vient avant tout de la configuration de la rue, et de sa proximité avec la cathédrale Saint-Etienne, classée monument historique. Clément Riquet, conseiller municipal de Toulouse, délégué aux espaces verts, explique ce défi : "La rue est très étroite. À certains endroits elle ne fait que 6 mètres et il y a tous les réseaux souterrains, c'est donc difficile de trouver la place de planter ces arbres." Surtout, "il faut conserver la vue sur la rosace de la cathédrale Saint-Etienne."
Le projet ne prévoyait aucun arbre au départ, mais la mairie a finalement défini des emplacements pour en planter 6 d'ici cet hiver, et réfléchit à d'autres solutions."On est en train d'étudier la possibilité de rajouter de la végétation avec les commerçants, qui sont très demandeurs, déclare Clément Riquet. Cela pourrait prendre la forme des jardinières, qu'ils devront eux-mêmes entretenir." En attendant, certains commerçants ont pris les devants, en disposant devant leur porte de la verdure.