Au Grau-du-Roi dans le Gard, le camping de l'Espiguette a connu un important incendie sur son terrain en 2022. Deux ans plus tard, voici comment la structure a sécurisé ses installations face à ce risque et a renouvelé ses infrastructures.
Il y a deux ans, l'un des plus grands campings d'Europe, celui de l'Espiguette, au Grau-du-Roi (Gard), a été touché par un important incendie. Soixante-deux bungalows ont été ravagés par les flammes, sans faire de victimes. Près d'un hectare du camping a été détruit.
La vie a désormais repris son cours au sein de la structure. "La zone ici a été réhabilitée en une zone de sports et loisirs" décrit son gérant, Frédéric Paulet, à nos journalistes Auriane Duffaud et Nicolas Chatail.
C'est sur ce secteur que l'incendie s'est propagé. Si des bungalows n'ont pas été réinstallés, vélos et trottinettes peuvent désormais en profiter.
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Il y a d'abord eu une étape un peu longue à gérer, la gestion post-incendie, avec les assurances, etc. Il a fallu se poser, avec le conseil d'administration, pour savoir ce qu'on allait faire de cette zone.
Frédéric Paulet
La direction du camping a, depuis, investi massivement dans la sécurité incendie. "On a mis en place un plan quinquennal pour améliorer la sécurité sur le camping de l'Espiguette. On a déjà investi 275000 € en deux ans", détaille Frédéric Paulet.
Parmi les nouveaux équipements, on trouve une canne d'aspiration au fond du camping, branchée directement sur le canal sud de Port Camargue. Une centaine de robinets incendie ont également été mis en place.
Entre 450000 et 500000 € d'investissements sur 5 ans
Toutes les allées ont également désormais un nom pour permettre aux pompiers de se repérer. Les différents aménagements prévus par ce plan, établi sur cinq ans, ne sont pas encore terminés. "On sera autour de 450000 - 500000 € quand on aura bouclé ce plan quinquennal", décrit le directeur.
Le camping affirme désormais avoir rééquilibré son chiffre d’affaires, malgré un nombre inférieur d'installations. "On a toujours une perte d'exploitation liée à ce quartier calciné, mais l'attractivité [des nouveaux équipements] nous a permis de compenser sur l'ensemble de la saison nos taux de remplissage. On arrive à produire un chiffre d’affaires équivalent à ce que l'on avait avant", précise Frédéric Paulet.