Vendée Globe : le CNES de Toulouse, point de départ du sauvetage du navigateur Kevin Escoffier

 Il aura fallu 3 minutes, pour que le CNES de Toulouse et les opérateurs de CLS captent le signal de détresse du navigateur engagé dans le Vendée Globe et dont le bateau s'est brisé au milieu de l'océan Antartique.

Mardi 1er décembre, le bateau du skipper Kevin Escoffier se brise en deux morceaux alors qu'il navigue dans les 40èmes rugissants, au large du Cap de Bonne-Espérance, loin des côtes sud-africaines. 

En quelques minutes les eaux glacées de l'Antartique s'engouffrent dans son navire. Seul à bord, il a tout juste le temps d'enfiler sa combinaison de survie, de déclencher sa balise de détresse et de monter dans son radeau de sauvetage, avant que son navire ne disparaisse.
Après onze heures passées à bord de son canot de sauvatage, Kevin Escoffier sera secouru par le marin Jean Le Cam.
 

Un sauvetage activé depuis l'espace

L'activation de la balise Cospas-Sarsat a envoyé un signal aux satellites en orbite à 20.000 km autour de la Terre.
Il est 13h48 UTC (14h48, heures françaises) quand les premiers satellites détectent le signal de détresse émis par Kevin Escoffier.
A 13h51 UTC, l'opérateur de l'entreprise toulousaine CLS en poste au FMCC reçoit le signal de la balise, via la constellation de satellites européens Galiléo.
Le FMCC est un centre opérationnel sous responsabilité de la Direction des Affaires Maritimes (DAM) et de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC).

La localisation du voilier

Il aura fallu seulement 3 minutes pour que l'information ne parvienne au centre de contrôle situé au CNES de Toulouse.
Les messages reçus des autres satellites ont été croisés, traités et synthétisés pour permettre la localisation du naufragé.   

Le CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) de Toulouse représente la France auprès de Cospas-Sarsat et en assure la coordination. 
Un programme créé pendant la guerre froide par la France, le Canada, les États-Unis et l’URSS, qui développe et opère un système de détection, de localisation et de transmission par satellites d’alertes de détresse pour la recherche et le sauvetage.
Il fournit à la communauté internationale des données de localisation précises et fiables, pour assister les opérations de recherches et de sauvetage, en utilisant des instruments spatiaux et des installations au sol pour détecter et localiser les signaux des balises de détresse.

C'est ce dispositif qui a permis le déclenchement d'une chaîne de secours et le sauvetage du skipper.

De Toulouse au nord de la Manche

Les signaux de détresse émis par la balise française du navigateur ont été transmis par le centre de contrôle français de la mission Cospas-Sarsat au centre de coordination et de sauvetage du CROSS Gris-Nez (Pas-de-Calais).
Le CROSS Gris-Nez (62) assure les missions opérationnelles maritimes et est également en charge du suivi du Vendée Globe avec la direction de la course.
Pour organiser les secours et prévenir les marins à proximité, les recherches ont été coordonnées avec le CROSS en Afrique du Sud, au plus proche de la position de la balise de détresse. 

2.774 personnes sauvées

Depuis 1982, le système Cospas-Sarsat a permis de sauver plus de 50 000 personnes dans plus de 15 000 situations de détresse. En 2019, 2 774 personnes ont été sauvées dans le monde grâce aux systèmes COSPAS-SARSAT au cours de 1 032 opérations de Recherche et de Secours.
 
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