Des chiens et des chats tués d'une façon légale. Dans une enquête publiée le 11 décembre 2023, l'association One Voice décrit le fonctionnement d’une fourrière située en Occitanie. Elle révèle dans quelles conditions sont supprimés ces animaux de compagnie errants ou abandonnés recueillis dans un centre animalier. Le récit fait froid dans le dos.
Les images sont insoutenables. Elles ont été tournées par l'association de défense des animaux "One Voice", dans une fourrière quelque part en Occitanie. À l'automne 2023, des bénévoles se sont "infiltrés" dans un établissement, considéré comme "l’un des « centres animaliers » les mieux cotés en France pour assurer ce qu’on appelle la « gestion » des chiens et des chats perdus, abandonnés ou nés dans la rue".
⚠️ ATTENTION CONTENU TRÈS DIFFICILE ⚠️
— One Voice (@onevoiceanimal) December 11, 2023
Après avoir dénoncé les dérives de certaines fourrières, en voici une en règle, « bien sous tous rapports » aux yeux des municipalités délèguant la tâche de « nettoyer » la voie publique des animaux en divagation ou errants. Ici tout est légal. pic.twitter.com/s60OMO798R
"Environ une fois par semaine, un camion plein à craquer vient y larguer son chargement : bélier, wallaby… On peut trouver dedans toutes sortes d’animaux. Mais ce sont surtout les nombreux chiens et chats récupérés au bord des chemins, sans « détenteur » à l’horizon, qui atterrissent là." explique l'association dans son enquête.
8 jours pour récupérer son animal
La loi est claire. Si l'animal n'est pas réclamé dans les huit jours après leur capture, il est abattu. En toute légalité. Et c'est ainsi, que des animaux de compagnie sont exécutés à l'aide d'injections létales en plein cœur. "C’est abandonné de tous, hormis de leurs voisins de cellule traumatisés, que des dizaines d’animaux en parfaite santé agonisent chaque jour dans ces couloirs de la mort avant d’être éliminés." décrit l'association.
Les animaux finissent dans un congélateur, avant d'être amené par le personnel de la fourrière chez un équarrisseur.
🚨Une enquête rare dans une fourrière révélée aujourd'hui par @onevoiceanimal.
— Sébastien Arsac (@sebastien_arsac) December 11, 2023
Passé le délai légal de huit jours, si personne n’est venu réclamer, la plupart des chiens sont tués par une dose létale administrée par un vétérinaire. Terrible ! https://t.co/QhsjghjYJC pic.twitter.com/wa74VJdsMS
Cette fourrière a obtenu une délégation de la municipalité dont elle dépend pour assurer une mission de service public. Comme le rappelle One Voice, "cette société privée est financée, comme dans la plupart des villes de France, par les impôts locaux". Le nec plus ultra des fourrières, selon l'association.
Stérilisation
Pour l'association de défense des animaux, il est grand temps de mettre fin à ces "tueries de masse". Selon "One Voice", il est grand temps que la France "s’engage dans un programme de stérilisation à grande échelle pour résoudre le problème de l'errance féline".