Grande première pour Airbus (et même première mondiale) : l'avionneur européen a fait décoller un A350 sans l'intervention de ses pilotes. C'était en décembre dernier à l'aéroport de Toulouse-Blagnac

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C'est une première mondiale pour un avion de ce type. En décembre dernier, un A350 a décollé de l'aéroport de Toulouse-Blagnac sans que les deux pilotes à bord n'interviennent, à part pour enclencher le pilotage automatique. 
 

8 décollages en pilotage automatique

Le 18 décembre, l'équipage s'est contenté de régler les manettes de gaz et de surveiller l'appareil. Ce dernier s'est ensuite mis à accélérer en restant dans l'axe de la piste grâce à un système de reconnaissance d'images et à des caméras embarquées. Une fois la vitesse de rotation indiquée par le système atteinte, son nez a commencé à se lever tout seul et quelques secondes plus tard, l'avion était dans les airs.

Au total, l'équipage a procédé à 8 décollages échelonnés sur une période de quatre heures et 30 minutes.
 

2 ans de travail

Cela faisait deux ans qu'Airbbus travaillait sur ce décollage automatique à travers sa filiale ATTOL (Autonomous Taxi, Take-Off and Landing – roulage, décollage et atterrissage autonomes). Lancé en juin 2018, ce programme a pour but de développer l'autonomie des avions. Il verra des essais de roulage et d'atterrissage en mode automatique, basés sur la reconnaissance d'images d'ici mi-2020.
"L'idée, c'est d'explorer toute la technologie inspirée par la vision assistée par ordinateur" explique Sébastien Giuliano, directeur du programme Attol :
"Huit caméras ont été installées à bord, en plus de capteurs et de calculateurs pour traiter le signal en temps réel dans l'avion" explique-t-il.
 

Plus d'autonomie 

Dans un communiqué, Airbus souligne ne pas "faire de la poursuite de l'autonomie un objectif en soi" mais indique vouloir "explorer les technologies autonomes" pour pouvoir optimiser la gestion du trafic aérien de demain ou encore faire face au "problème de pénurie des pilotes". L'avionneur européen estime aussi que les technologies autonomes pourraient permettre de renforcer encore la sécurité mais il garantit que les pilotes "resteront au coeur des opérations". 
"Ces technologies jouent un rôle primordial dans l'accompagnement des pilotes, en leur permettant de se concentrer davantage sur la prise de décisions stratégiques et la gestion de mission plutôt que sur le fonctionnement de l’avion" indique l'avionneur.
L'idée n'est pas de remplacer le pilote assure aussi Sébastien Giuliano : "ce n'est clairement pas le but de l'opération. On fait atterrir des avions de façon automatique depuis les années 70 et pourtant, on a toujours deux pilotes à bord. C'est un outil supplémentaire pour renforcer la sécurité."


Voir ici le reportage de Stéphane Compan et Luc Truffert :
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