Violences faites aux femmes : consultation gratuite chez les avocats toulousains

A l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, les avocats du barreau de Toulouse se mobilisent en proposant des consultations gratuites. L'occasion pour les victimes d'oser demander de l'aide. 

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Ce 25 novembre marque la journée internationale des violences faites aux femmes. Et aujourd'hui, le gouvernement a présenté son plan contre les violences conjugales en espérant un "électrochoc".

A Toulouse, une vingtaine d'avocats s'est mobilisée en proposant des consultations gratuites et sans rendez-vous pour les victimes de violences.
Square de Gaulle, des avocats étaient présents pour conseiller et distribuer des bons de consultations gratuites. Une première démarche qui peut sauver des vies.

Les premières claques tombent

Fatma, 24 ans, est venue voir son avocate sur le stand du barreau de Toulouse square de Gaulle. Cette jeune fille, victime de violences physiques, a décidé de se battre pour faire reconnaître ce qu'elle a vécu.
Trois mois à peine après son mariage, les premières claques tombent. Les disputes se multiplient et les coups aussi, toujours plus violents. 

Dans la nuit du 12 au 13 juin 2019, le couple se dispute encore une fois. Le mari de Fatma lui casse le bras. 

''Il m'a demandé de mentir au Samu"

''Je n'ai pas dis la vérité au médecin qui m'a ausculté. J'ai aussi menti à ma famille en leur disant que j'étais tombée dans les escaliers. C'est lui qui m'a demandé de mentir au Samu. Mais ma famille ne m'a pas cru''.

Juste avant de se faire opérer, la jeune femme va déposer plainte au commissariat pour coups et blessures. '' Je suis passée devant un policier très à l'écoute''. La médecine légale lui délivrera une ITT (Incapacité Totale de Travail) de 30 jours. 

La jeune fille est alors hébergée chez sa soeur. Quelques jours plus tard, elle se rend dans son appartement pour récupérer des affaires personnelles. Mais toutes les serrures ont été changées. 

Menaces de mort

Le 10 juillet, à 2 heures du matin, son ex-mari accompagné d'une partie de sa famille, débarquent au domicile de la mère de Fatma pour en découdre. "Ils étaient armés de battes de baseball et de bâtons. Ils nous ont insulté et ont proféré des menaces de mort.''

Arrêté le lendemain, l'homme violent est placé en garde à vue. Il dément alors toutes les accusations. Le 18 novembre dernier, il a été condamné à 18 mois de prison dont 6 mois fermes aménageables avec obligation de soins et interdiction d'approcher Fatma. 

''Dès le premier signe de violence, il faut partir"

Aujourd'hui, Fatma attend le jugement du divorce pour tourner la page. ''Je regrette d'avoir été si patiente et d'avoir subi. Dès les premiers signes de violence, il faut partir. J'ai eu la chance d'avoir mon avocate à mes côtés pour me soutenir dans toutes ces démarches pénibles.''

Ce lundi, Edouard Philippe, a présenté le bilan du Grenelle des violences faites aux femmes. ''Pour mettre fin à des "dysfonctionnements dont nous n'avons pas jusqu'à aujourd'hui voulu prendre conscience", le Premier Ministre a annoncé dans un discours à Matignon des initiatives susceptibles selon lui de "briser la chaîne du silence".

Prise en charge psychologique des agresseurs, introduction de l'emprise dans le code pénal, renforcement du numéro 3919 : les financements sont "là", "massifs", a assuré le chef du gouvernement, confirmant le chiffre de 360 millions d'euros dédiés à la lutte contre les violences faites aux femmes "en une année".
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