Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires est en déplacement en Haute-Garonne depuis mercredi. Il s'est déplacé au Mirail, une semaine après les tensions survenues dans le quartier, où il a rencontré des acteurs associatifs mais pas d'habitants.
Plus d'une semaine après les tensions qui ont secoué le quartier du Grand Mirail à Toulouse, le ministre de la cohésion des territoires s'est rendu sur place ce mercredi et jeudi pour une visite officielle et cadrée, qui s'est déroulée sous forte présence policière.
Alors qu'il déclarait le plan banlieue comme "un enjeu national", Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires a rencontré ce mercredi et jeudi des acteurs de la vie associative des quartiers.
Après avoir visité Soufiane Oumiha, le champion du monde de boxe, dans sa future salle d'entraînement à Papus, le ministre s'est rendu ce jeudi matin à Bellefontaine et à la Reynerie pour rencontrer des acteurs de la vie associative du Grand Mirail sur la thématique de la jeunesse et du soutien à la parentalité. Il s'est ensuite entretenu avec des jeunes de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville (AFEV) qui lutte contre les inégalités dans les quartiers et des membres de l’association « Bas d’immeuble », qui effectue des missions de médiation urbaine.
Hormis ces rencontres programmées avec des représentants associatifs, le ministre n'a pas rencontré directement d'habitant du quartier.
Le risque d'un "nouvel apartheid"
Cette visite coïncide avec la remise à Edouard Philippe ce jeudi matin du rapport rédigé par Jean-Louis Borloo sur les quartiers prioritaires. Ce rapport a pour ambition de "changer la donne" dans les quartiers, pour ne pas risquer un "nouvel apartheid". Avec un budget de 5 milliards d'euros, la rénovation urbaine, le développement de l'apprentissage ou encore "un énorme travail sur l'école" en sont les axes clés, dont une partie a été révélée ce jeudi.Pour Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de la ville, interviewé par le Monde, l'abandon des banlieues est un "scandale absolu". Chargé par Emmanuel Macron en 2017 de rédiger ce rapport, Jean-Louis Borloo explique qu' "il faut un plan de mobilité nationale qui engage tout le monde", notamment les responsables publics et privés.
En février, l'Etat avait qualifié le Grand Mirail de "zone de reconquête républicaine", lors de l'annonce du déploiement de la Police de Sécurité du Quotidien . Un qualificatif qui avait fait vivement réagir les habitants.