L'entreprise de services du numérique Web-Atrio, qui compte 80 salariés à Toulouse et Paris, a mis en oeuvre un système d'augmentations des salaires décidées par les collaborateurs eux-mêmes. Un comité élu de 3 salariés détermine chaque année la grille des augmentations.
Créée en 2012 à Toulouse et Paris, l'entreprise Web-Atrio, spécialisée dans les services du numérique (développement des sites web, applications 3 D et de réalité virtuelle et augmentée), se veut une "entreprise libérée".
Ses quatre associés fondateurs ont instauré depuis le début un fonctionnement horizontal, en autonomie, sans hiérarchie.
Cette logique managériale s'articule autour d'une "croissance de la société" qui découlerait d'un "bien-être au travail".
Elle les a amené à proposer à leurs collaborateurs de mettre eux-mêmes en place une grille des salaires et un système d'augmentation décidé collectivement.
Chaque année, 3 salariés sont élus par leurs collègues. Ils forment un comité chargé de réunir tous les collaborateurs de l'entreprise, lors d'une soirée, pour déterminer à la majorité une grille des salaires et un niveau d'augmentation. Le comité reçoit ensuite chaque salarié individuellement, et, après discussion avec lui, définit une augmentation et son niveau.
Ainsi, en 2017, selon la direction, l'ensemble des salariés ayant plus de 6 mois d'ancienneté dans l'entreprise (36 salariés sur 52) a été augmenté. L'augmentation moyenne a été de 6,7 %. A Toulouse, le salaire annuel brut va de 25.000 euros à 37.500 euros.
L'entreprise Web-Atrio affiche une bonne santé économique. Passée de 4 salariés en 2012, elle en compte aujourd'hui 80 et connait sur les deux dernières années une progression de son chiffre d'affaires de plus de 50 %.