Dix ans de déficit, dix millions d'euros de pertes cumulées mais le Sanctuaire de Lourdes retrouve une meilleure santé financière. L'année 2018 s'est conclue sur un résultat d'exploitation positif, à 200 000 euros.
Une cure de rigueur : voilà ce que subit le sanctuaire de Lourdes depuis 2016. Et les efforts semblent payer.
Le bilan financier de l'année 2018 a été présenté lundi 8 avril 2019 par le directeur Guillaume de Vuilpan. Le sanctuaire est sorti en 2018 du rouge financier après dix ans de pertes et prépare de nouveaux produits pour assurer son salut économique.
L'année dernière s'est conclue sur un résultat d'exploitation positif, à 200 000 euros. La reprise en main des finances est passée notamment depuis 2016 par une réduction de la masse salariale (-9%) et des dépenses de fonctionnement (-15%).
Elle a aussi bénéficié d'un léger rebond de la fréquentation, avec en 2018 un total de 1,2 million de visiteurs, dont la moitié en pèlerinages organisés.
Les recettes ont ainsi augmenté de 1,2 million d'euros, avec le doublement, de 1 à 2,5 euros, de la contribution des participants aux pèlerinages et la création de nouveaux produits comme les "chapelles de lumière" près de la grotte, espaces dans lesquels les pèlerins peuvent déposer leurs cierges.
"Nous sommes une économie de dons" mais "il n'y a pas de sanctuaire d'avenir sans retour à l'équilibre de nos finances", a souligné le directeur, dont le poste avait été créé en 2016 pour garantir une gestion efficace du culte marial.
Au delà de l'assainissement budgétaire, "nous avons aussi travaillé sur les produits autour de trois axes : devenir un sanctuaire "proposant", transformer les hébergements en activités pastorales et proposer une offre digitale", a-t-il relevé.
Le sanctuaire doit se réinventer "sans cesse", en particulier face au changement de son public "dans notre monde éclaté" où "notre France rurale catholique a complètement fondu", a souligné le père André Cabes, recteur du sanctuaire.
Le sanctuaire compte aussi sur l'effet de "l'année Bernadette" décrétée cette année. Au programme figure notamment la représentation à partir du 1er juillet 2019 d'une comédie musicale, officiellement validée par l'Eglise, sur la vie de la petite bergère Bernadette Soubirou à qui la Vierge serait apparue en 1858 dans la grotte de Massabielle.
Voir le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :
