Dans les Hautes-Pyrénées comme ailleurs, les musulmans ont commencé lundi à célébrer l'Aïd el-Adha, la fête du sacrifice. Une centaine de moutons ont été abattus ce lundi dans l'abattoir agréé de Bagnères-de-Bigorre, où leur sacrifice s'effectue dans le respect des règles religieuses et sanitaires.
L'Aïd el-Adha (fête du sacrifice) ou Aïd el-Kébir (grande fête) commémore la soumission à Dieu d'Abraham, prêt à immoler son fils, auquel fut in extremis substitué un mouton. D'où le rite qui consiste à sacrifier une "bête de troupeau" partagée avec ses proches et les pauvres lors de cette fête qui est aussi un temps de bénédiction et de prière.
Les capacités des abattoirs étant limitées, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a réitéré cette année sa recommandation d'étaler l'abattage sur les trois jours que dure la plus grande fête du calendrier hégirien.
Pour les Hautes-Pyrénées, c'est l'"Abattoir communautaire de la Haute Bigorre", le seul agréé du département, qui réalise les abattages. Une centaine ont eu lieu ce lundi.
Les moutons ont été amenés lundi matin, entre 7 heures et 9 heures. Juste avant la prière de 10 heures 30 ouvrant la fête. Ils ont ensuite été "sacrifiés" et chaque animal a été déclaré "mouton de l'Aïd".
L’abattoir de Bagnères dispose d’un sacrificateur certifié, lequel intervient toute l’année pour que la viande soit estampillée « hallal ». Sa présence simplifie donc la tâche le jour de l’Aïd. Il est alors inutile de chercher un sacrificateur disposant à la fois de l’agrément des services de l’état et des autorités religieuses musulmanes.
Pour des raisons d'hygiène et de sécurité, les familles n'assistent pas à l'abattage, mais récupèrent les carcasses à sa sortie, pour poursuivre la fête à leurs domiciles.
En vidéo, le reportage de Régis Cothias et de Jean-Yves Bascands :