Depuis son ouverture en 1850, le restaurant Cazaux est tenu par la même famille. Au-delà des murs, ce sont aussi les traditions culinaires qui se transmettent.
Elle connaît ses recettes sur le bout des doigts. Paulette Cazaux, 97 ans, ne quitterait pour rien au monde les fourneaux du restaurant Cazaux. Ici, la cuisine est une histoire de famille. "J’ai toujours été là à travailler avec mes beaux-parents" indique la restauratrice. Depuis, avec ses deux filles, elle perpétue la tradition.
D'ancien relai de poste à hôtel-restaurant
Le restaurant, situé à Tournay dans les Hautes-Pyrénées, était un ancien relai de poste, qui permettait aux voyageurs et aux chevaux de se reposer avant de rejoindre Tarbes. Depuis son ouverture en 1850, l’institution est tenue par la même famille. Dans la salle à manger, une photo en noir et blanc accrochée au mur fait office de témoignage historique. "Mon grand-père était le plus petit personnage, là, le petit garçon " désigne en souriant Anne-Marie Daurat, l’une des filles de Paulette Cazaux . "Il était né en 1904, donc la photo date de 1905, 1906. C’était le petit héritier de la maison."
Si la décoration des pièces a évolué au fil du temps et que la cuisine s’est modernisée, le frigo en bois, souvenir d'une époque révolue, est d’origine.
Le ris-de-veau de génération en génération
Au menu : des plats maison, toujours réalisés avec des produits locaux. La spécialité ? Les ris-de-veau. "Ma grand-mère faisait aussi des ris-de-veau, explique Régine Laquet, l’autre fille de Paulette Cazaux, et elle a tenu la cuisine très longtemps. C’est une histoire de femmes la cuisine ici." De quoi régaler les papilles des clients. "C’est une des meilleures tables de la région, assure l’un deux. C’est délicieux, on n’a jamais été déçu." "On se régale, on en redemande même ! " s’exclame un autre client.
Si les traditions gastronomiques persistent à travers le temps, l’histoire familiale du restaurant, elle, touche à sa fin. Aucun membre de la famille ne souhaite désormais poursuivre l'aventure.