Réunis à Lourdes depuis près d'une semaine pour plancher sur les suites à donner au rapport de la commission Sauvé, les 120 évêques français ont annoncé ce lundi des mesures notamment l'indemnisation des victimes d'abus sexuels.
À l'issue d'une semaine de travaux sur les suites à donner au rapport Sauvé, les 120 évêques présents à Lourdes ont validé ce lundi 8 novembre quatre principales mesures dont l'une des plus attendues par les victimes qui concerne leur indemnisation.
Un mois après la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise française, qui a évalué à 330.000 le nombre de victimes d'abus sexuels depuis 1950, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, a présenté ce lundi les principales mesures "à effet immédiat". .
1. Une commission en charge de "la reconnaissance et la réparation"
Présidée par la juriste Marie Derain de Vaucresson, cette commission "sur le modèle de la commission Sauvé" a pour objectif d'instruire les demandes d'indemnisation de toutes les victimes, au cas par cas, et "selon ce qui sera nécessaire".
2. Un fonds d'indemnisation
Ce fonds abondé par les évêques qui "ont commencé à verser des cotisations sur leurs fonds propres" sera complétée par la vente de "biens mobiliers et immobiliers" appartenant à la CEF et aux différents diocèses. Un emprunt pourrait être également souscrit.
3. Le soutien du Vatican
La CEF a demandé au pape François de bénéficier du soutien d'une "équipe de visiteurs", qui serait chargée de valider, pour chaque diocèse, la façon dont les dossiers sont traités.
4. Neuf groupes de réflexion
Neuf groupes de travail "confiés à des laïcs" seront créés, auxquels s'associeront les victimes qui le souhaitent. Parmi les pistes de travail : "l'analyse des causes des violences sexuelles au sein de l'Eglise"...