La réintroduction de l'ours contestée devant le Conseil d'Etat

Le syndicat Ovin de l'Ariège a saisi la justice pour contester l'arrêté de réintroduction des ourses en Béarn. Sa requête est examinée aujourd'hui par le Conseil d'Etat. Il a également déposé un référé suspension. 

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Deux ourses slovènes, Claverina et Sorita ont été relâchées en octobre dans les Pyrénées. L'arrêté de réintroduction est contesté par le syndicat Ovin de l'Ariège. Il a déposé une requête en annulation devant le tribunal administratif de Paris qui s'est déclaré incompétent au vu du caractère réglementaire de l'arrêté visé. C'est donc le Conseil d'Etat qui examine aujourd'hui cette requête. 


Une autre procédure en cours


Le syndicat a aussi déposé un référé suspension car il estime qu'il y a urgence. Il soulève un "risque sanitaire non maîtrisé lors de la réintroduction". "L'existence en Slovénie d'une encéphalite mortelle, la TBE, absente de l'environnement pyrénéen, fait des ours slovènes réintroduits un potentiel vecteur de contamination de leur biotope" explique le syndicat dans un communiqué de presse. D'après le syndicat, seule une mise en quarantaine des ourses aurait permis d'écarter ces risques de contamination. De son côté, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a fait savoir le 18 décembre que les deux ourses étaient en bonne santé: "Le dépouillement des analyses effectuées lors de leur capture montre l'absence de maladie et autre parasite et un âge probable de 5 ans, et non pas 7 à 8 ans comme on le croyait au moment de leur lâcher." 


L'argument de la prédation


Le syndicat soulève un autre argument : celui de la prédation des ours. Il estime que le gouvernement français "contrevient à l'application de la loi L113 - 1 du code rural puisqu'il n'honore pas son obligation de protection des troupeaux soumis à la prédation des ours dans les Pyrénées." Le 15 novembre 2018, la première attaque d'une de ces deux ourses a été reconnue en Navarre. C'est le gouvernement de cette région située au nord de l'Espagne qui l'a fait savoir aux autorités. En parallèle en Ariège, 448 dossiers de dommages liés au plantigrade ont été déposés en 2018 dans le département. c'est quasiment deux fois plus qu'en 2017 où 265 dossiers avaient été déposés. L'arrêt du Conseil d'Etat sera rendu sous 15 jours. 
 
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