Gabriel Bildstein, un hacker français né à Tarbes (Hautes-Pyrénées), est poursuivi par la justice américaine. Arrêté en 2022, il est accusé de cybercriminalité. Deux autres ressortissants français sont également concernés et encourent jusqu'à 27 ans de prison.
En 2018, son pseudonyme , Kuroi'SH, était à la Une de tous les médias nationaux et internationaux. Et pour cause : le Tarbais était à l’origine du piratage le plus marquant de l’année.
De son vrai nom Gabriel Kimiaie Asadi-Bildstein, le hacker français est aussi connu sous le pseudo “Gnostic Players”. Né à Tarbes (Hautes-Pyrénées), il avait réussi un coup de maître. C'est-à-dire pirater la vidéo la plus visionnée de l’histoire de YouTube. Il s'agissait, en l'occurrence, de Despacito, hit mondial cette année-là, de l’artiste portoricain Luis Fonsi.
Chantage et vol de données confidentielles
Gabriel Bildstein va comparaître devant la justice américaine aux côtés de Abdel-Hakim El-Ahmadi, 22 ans, et Sébastien Raoult, 21 ans. Les trois hommes sont accusés d'avoir fait partie d’un groupe de hackeurs dans les années 2020.
Baptisé “ShinyHunters”, ils auraient participé au vol de données confidentielles appartenant à plus de soixante entreprises américaines avant de les revendre sur le darkweb. Ils sont également accusés d’avoir fait chanter certains dirigeants afin d'obtenir de l’argent, rapporte l’acte d’accusation.
“Les victimes vont des entreprises technologiques à une société internationale de bourse, en passant par une entreprise de vêtements et une entreprise de nutrition et de fitness”, résume l’acte d’accusation rendu public par la justice américaine. Selon le bureau du procureur de l'État de Washington, “des millions de dossiers clients ont été volés”.
Jusqu’à 27 ans de prison
La plupart des entreprises visées par les accusés sont basées à Seattle. C’est dans cette ville de l'État de Washington, au nord-ouest des États-Unis, que le procès des trois français va avoir lieu.
Des millions de dossiers clients ont été volés.
Bureau du procureur de Washington dans un communiqué
Toute cette affaire fait l'objet d'une enquête confiée au FBI. À Seattle, elle dépend de la Cyber Task Force du bureau fédéral d’investigation.
Selon la police américaine, les trois Français risquent jusqu’à 10 ans de prison pour fraude, et jusqu’à 27 ans de réclusion criminelle s’ils sont reconnus coupables d’association en vue d’un complot pour commettre une fraude électronique.