EN IMAGES. Une photographe tombe nez-à-nez avec un renard : "c'était comme un rêve éveillé"

Le 15 août, Nathalie Forgues, une photographe amatrice animalière, a capturé un renard en plein cœur de la vallée d'Aure (Hautes-Pyrénées). Elle raconte ce moment particulier, et note un retour plus fréquent de l'animal en pleine journée.

Sa déambulation est sûrement moins impressionnante que l'ours ou le loup, mais le renard n'en est pas moins étonnant. C'est ce qu'a capturé la photographe amatrice Nathalie Forgues, habitante de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), le 15 août dans la vallée d'Aure. Elle a partagé ces photos sur sa page Facebook.  

"Je l'ai observé pendant une heure"

Elle décide de vagabonder dans ce coin qu'elle connaît parfaitement, munie de son appareil photo. Et remarque rapidement la présence d'un renard, totalement détendu. "Je me suis installée et j'ai regardé en contrebas. Il était couché, dans une prairie fleurie. Je me suis cachée et je l'ai observé pendant une heure" relate Nathalie Forgues, positionnée à une cinquantaine de mètres. 

Pendant tout ce temps, l'animal dort, baille, se gratte, sans jamais fuir. "Il s'est mis à regarder dans ma direction, sans me remarquer. Il n'était pas affolé" poursuit la photographe, qui l'avait déjà vu cette année. Selon ses observations, le vent de face lui a permis de ne pas être sentie par le renard, "sinon, il s'en va dans la seconde". 

"C'est un animal très farouche, donc c'est un échange rare. C'est une émotion, comme un rêve éveillé" décrit Nathalie Forgues, encore sous le charme. Elle est très attachée à la préservation de l'espèce qu'elle estime "persécutée avec une espérance de vie limitée".

L'animal pèse entre 6 et 10 kilos. Il se nourrit de proies d’origine animale (comme des mammifères ou des oiseaux), de végétaux ou d’aliments d’origine humaine. Les portées sont en moyenne de 4 à 5 renardeaux, qui sortent de l’abri à l’âge de quatre à six semaines, comme l'indique l'OFB sur son site Internet. 

Une battue retoquée par le tribunal administratif

Voir un renard en pleine journée n'est pas commun car il est surtout actif la nuit. "Pendant deux ans, je n'en voyais plus. Cette année, ils reviennent davantage la journée" remarque Nathalie Forgues, vendeuse de chocolats dans la vie. 

L'association One Voice se bat justement pour la protection de l'espèce. Cet été, le préfet des Hautes-Pyrénées avait autorisé des battues administratives de renards au mois d'août. Décision suspendue le 21 août par le tribunal administratif de Pau, considérant que les preuves des dégâts de l'animal ne sont pas établies.