Le brame du cerf attire de nombreux touristes, des communes tentent de maîtriser l'afflux de curieux

L'automne est une invitation aux promenades en forêt. Cueillette de champignons, de châtaignes mais aussi la quête du brame du cerf. Un cri puissant des mâles durant la période de reproduction qui intrigue une multitude de curieux chaque année, pas toujours respectueux de leur environnement.

Le jour n'a pas encore tout à fait tiré sa révérence. Aux abords du village de Cazarilh, un petit groupe avance en silence ou presque. À leur tête Jean-Claude Delmas accompagnateur en montagne. Il les guide ce soir-là sur les traces ou plutôt les échos du brame du cerf. 

Affluence saisonnière

Avant de s'enfoncer dans les sous-bois un petite mise au clair s'impose. Un écriteau stipule que "la circulation est interdite de 20 heures à 7 h sur la période du 13 septembre au 20 octobre". Des règles imposées par la commune que le guide explique à ces visiteurs d'un soir. 

 "De 20 h à 7 heures du matin, il n'y a pas de circulation de gens qui ne soient pas du village sur les pistes et les routes. Quand on en arrive là, vous pouvez imaginer ce que cela veut dire, le manque de respect qu'on a pu avoir. Il est important de respecter la nature et dans la nature, il y a les gens."

Silence et attention

 Il faut dire que le circuit se situe juste à proximité du village. Quelques pas et déjà la douzaine de randonneurs n'ont qu'à tendre l’oreille. "Ça fait toujours plaisir de faire ça avec quelqu'un dont c'est le métier, il y a des automatismes et des lieux un peu secrets à découvrir" se réjouit une randonneuse. 

Mais si les cerfs se font entendre, difficile de les voir. 

"Il y en a mais c'est difficile à voir quoi, parce qu’ils se cachent. Il y en qui sont très peureux, il ne faut pas faire de bruit, il faut chuchoter, ilfaut marcher très doucement pour éviter leur faire peur", explique une toute jeune randonneuse. 

La balade se poursuit toujours en respectant les lieux.

Fermeture des clôtures, passage au bord des prairies, et bien sûr pas de bruit ni de cri.

"Faire venir des touristes c'est important, ça fait vivre les vallées mais leur appendre aussi les respect de la montagne, comment on vit en montagne et comment on a vécu en montagne, c'est aussi notre rôle", estime Jean-Claude Delmas.

 La quête du brame du cerf se poursuit au mois d'octobre dans de nombreuses forêts de la région Occitanie.

 Ecrit avec R.Cothias