Thierry Mothe, photographe amateur depuis plus de 30 ans, a photographié des ours dans les Pyrénées. Pour la première fois, il a réussi à capter dans son objectif une femelle avec son ourson.
"Le temps s’est arrêté, c’était magique", révèle Thierry Mothe. Photographe amateur, il photographie des animaux depuis plus de 30 ans.
Thierry Mothe a déjà vu une douzaine d'ours dans les Pyrénées sur les 70 répartis sur 200 kilomètres de montagne. "Cette année, j'en ai déjà vu 4", précise-t-il.
J’en ai rencontré plusieurs fois et à chaque fois, c’est le fruit du hasard. Cette année, j’en ai déjà croisé 4 et en tout, j’en ai vu 12 depuis l’année qui a suivi leur lâché en 1997. Le premier que j’ai vu dans les Pyrénées, c’était en 1997. La moitié, je les ai vus dans la même vallée, mais je ne vous donnerai pas l’endroit, je ne veux pas que la sur-fréquentation occasionne du dérangement.
Thierry Mothe
En vrai passionné, Thierry Mothe a travaillé pendant des stages de formation sur la perdrix grise des Pyrénées, sur l’isard dans l’Ariège et a côtoyé des professionnels de ce milieu-là. "C’est une passion qui a toujours duré".
Il nous raconte son expédition :
"Ce jour-là, il n’y a pas eu d’attente, je suis monté la veille au soir. J’ai campé sur une crête avec un grand panorama dans l’objectif de voir un ours. Il est sorti beaucoup d’animaux, des cerfs, des biches et des isards, mais pas d’ours."
"Le lendemain matin, j’ai marché le long de la crête, j’ai commencé par rencontrer des isards que j’ai pris en photo, donc j’avais l’appareil photo prêt à servir et c’est à ce moment-là que j’ai vu l’ours arriver. C'était le 28 mai, il était 6 h 39".
Ce n'était pas la première fois que je voyais des ours, mais c'était la première fois que j'arrivais à en photographier. Ce jour-là, c’est une bonne part de chance, c’était une vallée, d’un côté, il y avait des pelouses d'altitude et de l’autre côté, c’était très forestier et les ours sont sortis de la forêt en courant.
Thierry Mothe
"La maman ours arrive en courant face à moi, légèrement en contrebas, environ à 60 mètres. Quand elle me capte, elle me voit et elle se redresse. Elle a regardé où était son ourson, elle regarde de nouveau dans ma direction puis dans une direction où elle pouvait fuir et elle est partie. Cela a duré 5 secondes lorsqu’elle s’est redressée".
Ce n’était pas une posture agressive mais plutôt de la curiosité.
Thierry Mothe
"Trois-quarts d'heure après, j'ai vu des gens sortir de la forêt, je pense que la maman et son ourson ont fui ces personnes. Ils ont été dérangés, les ours n’étaient pas du tout dans une attitude naturelle de nourrissage, ils étaient en fuite".
Habitué de ces lieux, nul doute que Thierry Mothe revienne régulièrement pour espérer revivre cette expérience incroyable.