Dans la nuit de mardi à mercredi, la police a dû intervenir aux abords de l’établissement hospitalier. En cause : une soirée organisée dans les logements des internes.
A l’origine de l’intervention policière, quatre personnes contrôlées et verbalisées en pleine nuit dans la rue à Tarbes sans attestation de sortie et ne portant pas le masque. Elles rentrent d’une soirée organisée non loin de là. Les forces de l’ordre s’y rendent dans la foulée et constatent la tenue d’une fête, sans masques et distanciation.
A proximité de la tente d’accueil Covid
L’endroit où elle se déroule n’est pas anodin. Il s’agit des logements des médecins internes de l’hôpital de Tarbes. Ces derniers se situent à proximité des urgences et de la tente d’accueil Covid. Ce sont les infirmières travaillant dans cette dernière qui accueillent la patrouille. « Elles étaient visiblement désabusées par la situation » explique Nicolas Cabos.« Mes collègues sont ensuite entrés en contact avec les jeunes pour calmer le jeu » explique le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO. « Ces derniers leur ont alors assurés avoir une autorisation de leur direction ». Ce que cette dernière a démenti sur l’antenne de France Bleu Béarn.
Une question d’exemplarité
« J’ai convoqué les internes et leur président pour leur faire part de mon très vif mécontentement, de ma colère face à une attitude qui est complètement irresponsable » explique le directeur de l’hôpital de Tarbes chez nos confrères.« Ils sont très affectés en ce moment. Ils réalisent maintenant la gravité de leurs actes parce qu’on se doit d’être exemplaires quand on est dans un hôpital surtout dans un hôpital qui est lourdement touché par les patients Covid » assure Christophe Bouriat.
Internes « recadrés »
Le directeur de l’hôpital assure les avoir « recadrés » mais les éventuelles sanctions ne viendront pas de lui. Ces internes dépendraient en effet toujours de la Faculté de Médecine de Toulouse.Côté police, la procédure s’arrête là. « Aller devoir faire la morale à des soignants a déjà été très gênant pour mes collègues » reconnaît Nicolas Cabos. « Et puis on est mal placé pour donner des leçons, après la fête de l’école de police de Nîmes… Mais on a chacun, à notre niveau, un code de déontologie à respecter et il ne faut pas oublier qu’on est sur le pic de la seconde vague de Covid » conclut le syndicaliste.