REPORTAGE. Pyrénées : le sentier de randonnée GR10 restauré à la force des bras dans la réserve de Néouvielle

Dans les Pyrénées, les sentiers de randonnée sont détériorés au fil des saisons et du passage des randonneurs. Il faut donc les réparer régulièrement. Dans le massif du Néouvielle, sur le GR10, des ouvriers creusent, remblaient, assemblent les pierres à la pelle et à la pioche.

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La pluie, la neige mais aussi les nombreux passages de randonneurs détériorent au fil du temps les sentiers de randonnée. Afin, de les rendre plus confortables et d'éviter que les promeneurs s'éloignent du sentier, ils faut les réhabiliter. Dans la réserve protégée du Néouvielle dans les Hautes-Pyrénées, une équipe d'ouvriers s'active à réparer le GR10.

3 mois et 5 ouvriers sur le GR10 dans la réserve du Néouveille

Ils arrivent au bout. Depuis près de 3 mois, 5 ouvriers s’activent sur le GR 10 entre le lac de l’Oule et le col d’Estoudou. Un sentier très fréquenté, il permet d’accéder aux célèbres lacs d’Auber et d’Aumar, dans la réserve nationale du Néouvielle. 

Avec le passage des randonneurs et l’érosion naturelle, le chemin était sérieusement détérioré. Les racines d’arbres se retrouvent dénudées et les marcheurs devaient parfois franchir des marches de près de 80 cm. Des rigoles creusées par l’eau emportent par endroit le sentier.

Avec les travaux patiemment réalisés, de  petites marches aménagées à l’aide de piquets en bois facilitent désormais la progression des randonneurs. «On se trouve essentiellement dans un milieu boisé. Il n’y a pas de rochers utilisables pour réaliser des marches à l’aide de gros cailloux ou comme remblai. En plus, on ne peut pas couper des arbres. Le sentier serpente dans la réserve du Néouvielle, un secteur très protégé. De toutes façons, les pins ne résisteraient pas à l’usure du temps. Nous utilisons donc des piquets d’acacias héliportés pour aménager les marches sur le sentier.» indique Maxime Totaro de l’entreprise ATTM qui réalise ce chantier. Et un ouvrier à ses côtés de préciser : «impossible d’acheminer même une petite pelle mécanique. Tout est fait à la main. Les outils : la pelle, la pioche, la barre à mine.»

Le coût du chantier s’élève à 131.00 euros.

Nous profitons de fonds du plan "avenir montagne", la facette du plan de relance en faveur de la montagne, pour financer cette opération. Nous avons également réalisé des chantiers similaires sur des sentiers très fréquentés au Pont d’Espagne pour l’itinéraire d’accès au lac de Gaube.

Jérôme Le Souder, technicien infrastructures au Parc National des Pyrénées

À cet endroit, l’incessant passage des marcheurs impose même le pavage du sentier sur les premières centaines de mètres du parcours. D’autres itinéraires vers le refuge du Larribet en val d’Azun, mais aussi à proximité du refuge de Pombie en vallée d’Ossau, bénéficient également d’un remodelage de leur tracé. Des opérations indispensables pour éviter des ravinements excessifs. 

Des sentiers en bon état pour préserver la nature

«Plus on laisse faire et plus l’érosion s’accélère. Ça se ravine, ça se creuse, ça se détériore» insiste Jérôme Le Souder.

Le sentier désormais bien rectifié limite aussi les parcours parallèles. «Quand un sentier est abimé les marcheurs ou les trailers ont tendance à couper les virages. Ces passages créent des tracés juste à côté du sentier principal, accélérant encore l’érosion» remarque Georges Garo, garde-moniteur du Parc National des Pyrénées dans le secteur de la vallée d’Aure. «En plus dans cette zone de pinède niche des grands tétras. Cet oiseau est très sensible au dérangement, en particulier l’hiver. Les randonneurs doivent donc rester sur le sentier pour ne pas perturber les oiseaux».

Si le sentier est principalement utilisé l’été, des skieurs de randonnée ou des adeptes de raquettes à neige fréquentent ce parcours en hiver.

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