Une équipe de chercheurs, composée de scientifiques du CNRS à Toulouse (Haute-Garonne), a étudié l'enneigement des Alpes et des Pyrénées. Et les scientifiques ont remarqué que la diminution des particules fines, comme le carbone suie, atténue les effets du réchauffement climatique. Explications.
Ce n'est pas une nouvelle qui va révolutionner la lutte contre le réchauffement climatique mais elle peut être encourageante. Des scientifiques de l'Institut des sciences de l'univers du CNRS, dont certains sont basés à Toulouse (Haute-Garonne), ont mené un travail sur le rôle des poussières sahariennes et du carbone de suie sur l'enneigement dans les Pyrénées. En se déposant sur la neige, ces particules fines assombrissent le manteau neigeux et absorbent davantage la lumière.
Moins de particules et la neige fond moins vite
L'une des conclusions de ces recherches indique que ces particules fines ont diminué avec le temps. Cela s'explique par la réduction des activités d'usines de charbon, ou des résidus de combustion. Et cela joue sur le réchauffement climatique. "Le fait qu'il y ait moins de carbone suie réduit la pollution atmosphérique" analyse Simon Gascoin, chercheur CNRS au Centre d'études spatiales de la biosphère. Cela est davantage significatif dans les Alpes que dans les Pyrénées, mais il n'empêche "qu'avec moins de particules, la neige fond moins vite et cela atténue les effets du réchauffement climatique" déduit Simon Gascoin.
Malgré ça, le réchauffement climatique s'intensifie
Cela ne veut pas dire que les Pyrénées ne sont pas concernés par le réchauffement climatique, loin de là. Car les autres facteurs, comme l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, dans l'atmosphère dérèglent fortement le climat dans le massif montagneux. Les Pyrénées sont directement impactés avec le phénomène de la fonte des glaciers par exemple. "Les activités humaines ont et auront une influence sur le manteau neigeux dans les Pyrénées" conclut Simon Gascoin.